La viande d’agneau, à consommer sans arrière-pensée

art de vivre

Naguère marqueur de prospérité et d’ascension sociale, la consommation de viande est aujourd’hui de plus en plus décriée. Pour l’impact de l’élevage sur le climat et l’environnement. Pour les méfaits d’une consommation excessive sur la santé et pour des considérations de bien être animal, quand bien même la plupart des espèces élevées pour leur viande et leur lait disparaîtraient si on cessait de les consommer. 

Label rouge et IGP

En Provence, on mange plutôt moins de viande que la moyenne des Français, mais on ne dédaigne pas de belles côtelettes au barbecue durant l’état ou un bon gigot rôti pour les instants festifs. Façon de souligner qu’ici, la viande d’agneau reste très appréciée par les consommateurs. D’autant qu’elle bénéficie souvent de marques de qualité connues et reconnues, comme le label rouge ou l’indication géographique protégée (IGP) « agneau de Sisteron ». 

Au-delà des goûts et des engagements individuels en termes de régime alimentaire, que peut-on dire des qualités de la viande d’agneau ? Mérite-t-elle sa réputation ? Qu’apporte-t-elle sur le plan nutritionnel ? Des réponses utiles apportées par Rémi Leconte, de la Maison régionale de l’élevage, avant de ranger barbecue et charbon de bois jusqu’au printemps prochain.

Une viande riche en protéines 

La viande d’agneau contient en moyenne 22 g de protéines pour 100 g. Comme pour les autres viandes, cet apport de protéines est important et une portion de 100 g couvre entre 17 et 33 % des apports quotidiens recommandés pour un homme et 21 à 41 % pour une femme.

Ces protéines sont de bonnes qualités. Elles contiennent tous les acides ami­nés essentiels à l’organisme et de plus ils sont bien assimilés. Il est à noter que cette teneur en protéines est relativement stable quel que soit le sexe de l’agneau, son âge, son mode de finition… etc. 

Des apports importants en vitamines et en oligo-éléments 

Une portion de 100 g de viande d’agneau apporte 30 % des apports quotidiens recommandés en vitamine B12. Cette vitamine joue de nombreux rôles dans l’or­ganisme : production d’énergie, formation des globules rouges, bon fonctionnement des systèmes immunitaires et nerveux. 

100 g de viande d’agneau appor­tent également 13 à 18 % des apports quotidiens recommandés en fer et de plus en grande partie sous une forme facilement assimi­lable par l’organisme (fer hémi­nique). Le fer est un oligo-élément primordial dans de nombreuses fonctions biologiques : transport de l’oxygène dans le sang, stockage de celui-ci dans le sang… etc. 

L’apport en zinc de la viande d’agneau est loin d’être négligea­ble : entre 17 et 32 % des apports recommandés pour une portion de 100 g. Cet oligo-élément essentiel pour l’homme est impli­qué dans le fonctionnement de près de 300 enzymes. 

Une viande peu grasse, contrairement à sa réputation 

La teneur en lipides de la noix de côtelette est plutôt faible (en moyenne 3 g pour 100 g) ce qui en fait une viande plutôt maigre. Généralement, la côtelette est consommée avec la moitié du gras visible. Sa teneur est alors à 16 g de lipides pour 100 g.

Cela représente entre 14 et 19 % des apports quoti­diens recommandés. Rappelons que les lipides jouent deux rôles majeurs chez l’humain : stockage de l’énergie et constitution des membranes des cellules.

Alexandra Gelber pour L’Espace Alpin

L’Espace Alpin est le journal agricole et rural des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes. Ce journal bimensuel est disponible sur abonnement sur lespace-alpin

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