Une dictée de Van Cauwelaert pour la bonne cause

société

A l’occasion de la Tsedaka, la campagne annuelle de collecte du Fonds social juif unifié, le Prix Goncourt 1994 sera dimanche 21 novembre à l’école Yavné, à Marseille, pour soumettre les Marseillais à une dictée. Un moment festif pour soulager les souffrances des plus précaires

Créé en 1945 pour aider les rescapés des horreurs nazies à se reconstruire, le Fonds social juif unifié (FSJU) a depuis évolué en une association à caractère humanitaire reconnue d’utilité publique, qui lutte au quotidien contre la précarité au sens le plus large du terme. Y compris au-delà de la communauté juive, « car nous ne sommes pas une organisation communautariste, au même titre que le Croix-Rouge, qui ne se préoccupe pas seulement de soulager les souffrances des catholiques », assure Lionel Stora, président de la délégation « Provence » du FSJU, qui compte 37 associations affiliées et agit dans 4 domaines : le social, l’éducation, la culture et la jeunesse.

Un objectif : venir en aide 

Financé exclusivement par des dons, le FSJU organise chaque année une grande campagne de collecte de fonds, la tsedaka (qui signifie « justice » en hébreu), déclinée dans les six grandes régions (dont Paris) qui constituent le FSJU en France. En Provence, le point d’orgue de cette campagne qui s’étale classiquement sur un mois (du 14 novembre au 15 décembre cette année) se tiendra dimanche 20 novembre à l’école Yavné (1), où est organisée la « Tsedaka Family » avec deux temps forts au programme : la dictée de l’écrivain Didier Van Cauwelaert, Prix Goncourt 1994 (qui débutera à 14 heures) et le stand-up du comique Samuel Bambi (à partir de 17 heures), un spectacle drôlissime qui clôturera la journée.

« C’est grâce à cette campagne de collecte que nous avons les moyens de venir en aide aux femmes isolées, de lutter contre la précarité étudiante en distribuant des paniers alimentaires à 1€ avec l’opération « Bien dans sa tête, bien dans son assiette » et de faire en sorte que chacun ait un toit et de quoi manger à sa faim », plaide Jean-Jacques Zenou, directeur de Radio JM et président de la Tsedaka 2021.

Financer les actions humanitaires du FSJU

Une campagne d’autant plus importante cette année qu’elle fait suite à plusieurs vagues successives de Covid qui ont un peu plus fragilisé les populations déjà précarisées. De quoi motiver un peu plus les donateurs, qui ont d’ailleurs une garantie supplémentaire que les sommes offertes serviront bien à financer les actions humanitaires du FSJU, qui vient en effet de décrocher le label Ideas, qui atteste du bon niveau de conformité avec les exigences de cet institut fondé par la Compagnie nationale des commissaires aux comptes, le Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables et le Caisse des dépôts. Ce label certifie pour 3 ans que ses titulaires satisfont aux bonnes pratiques en termes de gouvernance, de gestion financière et d’efficacité des actions entreprises. 

«  Nos frais de fonctionnement représentent moins de 7% de notre budget », souligne ainsi Lionel Stora. Manière de dire que l’immense majorité des dons servent effectivement à financer les actions déjà mentionnées, mais aussi à alimenter le réseau d’épiceries sociales de l’association, où les bénéficiaires payent 10% de la valeur marchande de leur panier alimentaire, à aider les familles monoparentales dans le besoin et à entretenir un petit réseau de logements temporaires de « mise à l’abri », dans le cadre de la lutte contre les violences intra-familiales qui ont augmenté avec le Covid. Au total, selon Lionel Stora, le FSJU Provence vient au soutien de plus de 20 000 familles. Et rien n’indique, dans la période actuelle, que ce ombre va diminuer.

Raison supplémentaire de faire un effort.

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