Lancé en 2005 avec l’ambition de compléter le réseau ferroviaire à grande vitesse et l’amener jusqu’à la frontière italienne, le projet de ligne nouvelle entre Marseille et Nice semble enfin sur les rails. Outre qu’elle devrait permettre de désaturer les nœuds ferroviaires de Marseille, Toulon et Nice, cette ligne sera aussi la première voie nouvelle du sud-est de la France depuis la fin du XIXe siècle. Avec la construction d’une nouvelle gare souterraine à Marseille Saint-Charles, l’aménagement de la gare de la Pauline, à Hyères, et celui de la gare de retournement de Saint-Cyr-sur-Mer, la circulation des trains entre l’est et l’ouest de la région devrait être grandement facilitée.
Un projet de grande vitesse qui avance au ralenti
Il aura donc fallu près de 20 ans et de nombreuses réunions de concertation pour en arriver là. Depuis 2005, le projet de ligne nouvelle a en effet eu droit à un grand débat public avant d’être suspendu une dizaine d’années, puis relancé en 2018. Ont suivi d’autres concertations en 2019, 2020 et 2021, avant l’enquête d’utilité publique organisée début 2022. c’est cette enquête qui vient de livrer son verdict, avec un avis favorable rendu par les commissaires enquêteurs, qui ont toutefois émis quelques réserves et recommandations transmises à SNCF Réseau et SNCF gares & connexions, qui devront en tenir compte dans la mise en oeuvre du projet. Si tout se déroule comme prévu, la déclaration d’utilité publique de cette ligne à grande vitesse devrait pouvoir être prise en octobre prochain, comme l’a indiqué le préfet du Var lors de la dernière réunion du comité de pilotage. Dans l’intervalle, toutes les collectivités partenaires devront avoir approuvé la convention financière pour les études d’avant projet, qui devraient ainsi démarrer en septembre.
Une « avancée majeure » aux yeux de Renaud Muselier
Constituée en avril dernier pour porter le projet, la société « Ligne nouvelle Provence-Côte d’Azur » a tenu son premier conseil d’administration le 6 juillet. C’est Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui en a pris la présidence et Laure-Agnès Caradec, ancienne adjointe à l’urbanisme de la ville de Marseille, la vice-présidence.
« Le plus grand chantier ferroviaire de la Région Sud depuis 150 ans est officiellement lancé », s’est félicité Renaud Muselier à l’issue de ce conseil, rappelant que c’est « en 2018, avec la ministre des Transports, Elisabeth Borne, que nous avons relancé ce dossier qui a abouti en moins de 4 ans. » Il s’agit selon lui d’une « avancée majeure dans notre politique environnementale « une Cop d’avance » avec le développement de transports décarbonés et propres. »
Les premiers travaux d’infrastructures sont prévus en 2024 pour une livraison espérée en 2040.
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