« L’un de mes souvenirs le plus marquant c’est sûrement la clôture de Terre de Jim quand le président de la République est parti et que j’ai rallié le quartier général des organisateurs, se souvenait-elle. Soudain sous ce chapiteau en fin de journée ce fut un tonnerre d’applaudissements. Une véritable ovation. On avait réussi, fait le travail. Mission accomplie. Les souliers encore marqués par la boue, on était dans le partage, le lâcher prise ».
Au terme d’une mandature de deux ans, marquée par la crise sanitaire et avant de gagner la préfecture de Vaucluse, Violaine Démaret n’a pas manqué de rappeler son attachement au monde agricole des Alpes-de-Haute-Provence mettant en exergue une première prise de fonctions à la tête de l’administration départementale conjuguée sur le mode familial et affectif.
La Provence chevillée au corps
« J’ai appris à être préfète dans ce département. Je le dois à l’équipe préfectorale mais à tous les agents de l’État qui m’ont entouré avec comme unique boussole l’intérêt général. J’aimais la Provence, je l’ai désormais chevillée au corps », souligne encore la préfète, originaire des Hautes-Alpes qui a parcouru 50 000 km en deux ans avec le regret de ne pas avoir visité les 198 communes du département.
« Je suis fière d’avoir pu drainer un milliard d’euros dans le département via le Plan de relance voire 10 % des crédits montagne affectés au niveau national ». Un seul bémol à ce bilan la problématique du loup. « Il reste beaucoup à faire. J’ai tenté d’incarner un État équilibriste entre la biodiversité et le pastoralisme ».
« Avec ma famille, on a savouré être bas-alpin , conclut Violaine Démaret. Il n’y a pas de petit département mais il ne faut pas s’endormir, ne pas se laisser enivrer pas les paysages, les senteurs, les saveurs de ce département. Je parie pour une ruralité conquérante ».
Une première prise de fonction pour Marc Chappuis
Comme Violaine Démaret, Marc Chappuis effectue dans les Alpes-de-Haute-Provence sa première prise de fonction en tant que préfet puisqu’il a occupé auparavant des postes au sein de collectivités ou dans les cabinets ministériels. Ce père de quatre enfants s’est déclaré ravi de découvrir un département qui va lui permettre de faire ses armes « sur le terrain de manière concrète ».
Il compte s’appuyer sur son expérience des relations avec les élus locaux acquises au cours de ses précédentes fonctions. Il veut que l’État soit « proche, réactif, vecteur de solutions et modeste ». Le nouveau préfet semble avoir pris la mesure de la dimension agricole du département même s’il reste modeste et prudent en expliquant qu’il compte faire de nombreux déplacements sur le terrain pour se faire sa propre idée. Il a précisé que sa feuille de route mentionnait en matière agricole de se concentrer sur l’anticipation pour se préparer à faire face aux grands changements qui s’annoncent.
Sur la question de la prédation il a insisté sur la question humaine et que ce n’était pas un sujet à traiter de « manière technique ». « L’État doit accompagner les éleveurs et trouver un équilibre entre l’activité ancestrale d’élevage et le respect de la biodiversité, expliquait-il alors qu’il devait rencontrer le préfet loup fin août pour une visite sur le terrain. C’est un sujet compliqué mais je serai pleinement engagé pour protéger le pastoralisme. »
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