Pour s’approcher de cette autosuffisance énergétique, David Lisnard peut compter sur un ensoleillement unique qui permettra de mettre en place un « Plan Photovoltaïque ». Ce dernier se matérialisera par l’installation de nombreux panneaux sur les toitures des bâtiments, notamment les crèches et les écoles. On parle là de plus de 250.000 euros d’investissement, dans un premier temps. Plus loin, dans la cité cannoise, de nombreuses surfaces sont aussi adaptées pour des projets d’autoconsommation collective photovoltaïque, conciliables avec la préservation du paysage urbain.
Dans cet optique, il s’agit de partager la production entre sites producteurs et consommateurs, à la fois proches géographiquement et reliés entre eux. L’énergie produite transitera par le réseau public de distribution d’électricité.
Un vaste réseau de producteurs et consommateurs
Menée en 2021, une étude de faisabilité a permis d’identifier ces différents « producteurs ». En tout, se sont 178 modules photovoltaïques de 2 m² chacun et 216 autres qui seront mis en place début 2023, respectivement sur les toitures de la Maison des Services Publics de Ranguin et du groupe scolaire Frédéric-Mistral.
La production de 233 MWh/an sera en mesure de répondre aux besoins de ces deux bâtiments, ainsi qu’à ceux de la crèche Les Elfes, de l’école Saint-Exupéry et du gymnase Ranguin. Le tout à hauteur de 30% de la consommation totale de ces cinq bâtiments !
D’autres projets sont d’ores et déjà à l’étude, à l’image de la salle des Arlucs (en 2023, production de 250 MWh/an soit 27% de la consommation globale des bâtiments concernés), du gymnase des Mûriers et de l’IUT (en 2024, production de 380 MWh/an soit 36% de la consommation globale des bâtiments concernés).
Cannes veut produire une énergie verte et locale
Outre sa production photovoltaïque, Cannes est bien décidé à s’attaquer à d’autres chantiers. Ainsi, la mairie veutremplacer les chaudières de huit bâtiments publics, principalement des écoles et des crèches, pour des modèles moins énergivores. De plus, un audit a été lancé sur les 40 bâtiments qui consomment le plus pour voir comment les rendre moins gourmands.
Parmi les « projets ambitieux », David Lisnard espère d’ici 10 ans avoir la capacité de produire de l’hydrogène vert pour alimenter les 54 bus et 9 bennes à ordures de la ville. Ce projet est soutenu à hauteur de 8,4 millions d’euros par l’ADEME. Dès 2024, une station de production par électrolyseur sera opérationnelle.
Ajoutez à cela, une usine de méthanisation et une centrale de thalassothermie (récupération de l’énergie calorifique de la mer) en vue d’assurer une partie des besoins en chauffage et climatisation de bâtiments situés le long de la Croisette d’ici 2026… Vous comprendrez alors que l’énergie « made in Cannes » n’est peut-être finalement pas une idée folle.
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