Partager les bénéfices
Le partage de la valeur dans l’entreprise ressurgit ces jours-ci à l’occasion du débat parlementaire sur les retraites. Cette question très vaste et intemporelle mérite toutefois mieux qu’un traitement à l’arraché pour des raisons de conjoncture politique.
La répartition des bénéfices entre salariés et actionnaires, tout en protégeant et renforçant la capacité d’investissement des entreprises, a fait l’objet d’une littérature considérable et de la mise en place de dispositifs plus sophistiqués les uns que les autres depuis soixante ans.
Un souffle à retrouver
À l’époque, le général De Gaulle avait lancé la participation, soutenu par d’emblématiques patrons comme Paul Ricard.
Depuis, il manque une vision globale, propre à embarquer non seulement les grands groupes mais aussi les entreprises de taille intermédiaire, les PME, les TPE, et les start-ups.
Le sujet est d’autant plus sensible et irritant que l’actionnariat salarié inquiète manifestement les politiques, à quelques exceptions près, d’autant qu’il se charge de considérations fiscales pointues et changeantes ( réduction de charges sociales, forfaits, imposition ou requalification des plus-values des stock options, etc, etc…)
Dans ce véritable maquis, l’intervention de spécialistes, en proximité, est absolument nécessaire, encore plus sur des territoires caractérisés par un tissu d’entreprises peu ou pas staffées pour bien appréhender ces questions.
Pourtant, le sujet est capital pour l’avenir, tant il est lié à la capacité des entreprises à séduire des talents.
Motiver les jeunes talents
A l’heure où l’on considère que les nouvelles générations ne sont pas intéressées que par la rémunération, peut-être faudrait-il nuancer cette tendance et considérer qu’une rémunération intelligente, éventuellement différée, peut faire partie de la panoplie d’attractivité de nos entreprises locales.
En général, celles-ci n’ont pas à se plaindre d’avoir consacré du temps et des moyens à la participation des salariés au capital de l’entreprise.
Et si depuis quelques jours, c’est l’exemple de Suez qui est souvent mis en avant avec une opération record, on peut citer chez nous ( le siège à Saint Étienne du Grès) le grand groupe de BTP NGE dont une grande partie des salariés sont actionnaires.
Positif pour l’entreprise, rémunérateur pour l’actionnaire, impactant pour le salarié, le partage de la valeur catalyse, selon l’expression d’André Comte-Sponville, « la puissance stimulante des intérêts »
Encore faut-il bien sûr que l’entreprise dégage des bénéfices… Et qu’elle puisse compter, en proximité, sur des spécialistes.
M Provence vous propose sur ce sujet un podcast réalisé avec Jean-Baptiste Déprez, avocat, dont les compétences contribuent au maillage de la place financière régionale.
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