jusqu’au 18 janvier 2021 au Toursky
Série photographique de Jean François Debienne
Quartier des Riaux 2019
Un hommage aux ouvriers et ouvrières de l’Estaque
Jean François Debienne propose une exposition de 30 photographies extraites d’un travail documentaire au long court réalisé dans un ancien site industriel, à l’Estaque et aux Riaux.
Cette très belle exposition que nous vous recommandons avec ses tirages en noirs et blancs chatoyants est l’occasion de découvrir des portraits de gens liés à ces usines, photographiés seuls ou en groupe, devant leurs maisons, ou sur les friches mêmes des usines, parfois avec un objet récupéré de ces usines. On y voit également des photographies de routes, des escaliers, de sentiers, de ces friches, avec parfois un bout de mer qui est ici ou des camions de Lafarge que l’on voit encore passer.
Ce qu’en dit son auteur
« Un jour je suis allé dans le quartier des Riaux, au bout de l’Estaque, à Marseille, avec quelques contacts en poche et mon inséparable appareil photo. Après un long trajet en bus du centre-ville, du terminus du 35, j’ai monté les premiers escaliers et parcouru les ruelles, croisant l’impasse des usines, puis la montée des usines et même, plus loin, le chemin de la Nerthe. Autant de paysages que l’on retrouve dans les films de Guédiguian ! J’ai rencontré des gens, des femmes, qui avaient des choses à dire sur la vie de leurs maris ou de leurs grands-parents qui avaient travaillé dans les usines, là-haut…. Avec une première série de photos, Femmes d’usines, en mars 2019, je suis revenu ensuite au début de l’été 2019, car j’avais aussi rencontré une architecture, des friches, des rues, une femme centenaire qui m’avait montré de vieilles photos et des hommes qui avaient travaillé dans ces usines. Mais où étaient-elles ? À la recherche de ces traces, tel un arpenteur, j’ai parcouru d’autres chemins, d’autres ruelles, écouté d’autres histoires, d’autres récits avec ce questionnement toujours présent, que ne pouvait avoir un Don MacCulin, ce formidable photographe des usines : Comment révéler avec des photographies, ce qui reste, ce qui est parfois invisible ? En réalisant une deuxième série de photos, Traces d’usines, j’ai voulu ainsi rendre hommage, au travers de ces quelques photos en noir et blanc extraites de plus de 400 clichés, à ce passé industriel, à ces ouvriers, à cette mémoire d’une vie parfois dure mais fraternelle et foisonnante. Une mémoire ouvrière sur fond bleu dans ce quartier du nom d’un ruisseau, toujours là, bien vivant, avec ses mémoires, ses histoires, ses architectures et même sa poésie, tout un patrimoine ! » Jean-François Debienne, vidéaste et photographe.
A la recherche des fantômes du passé industriel de l’Estaque
Ce travail proposé permet de mettre en évidence tout un pan d’activité oublié, dont seuls restent quelques vestiges, ici et là. Il permet de replonger dans le passé ouvrier d’un quartier qui fut un véritable lieu de vie. Avec humanité et tendresse, le curieux découvre des visages, des lieux, et se retrouve projeté dans une époque méconnue, sur les traces d’un passé aujourd’hui révolu, dont il ne reste que le souvenir des habitants. Et quels souvenirs !
L’exposition Traces d’usines est visible jusqu’au 18 janvier 2021. Des visites guidées sont organisées les jeudi 7 et 14 janvier 2021 à 17h00 (vente de photos sur place pendant ce moment) au Toursky, impasse Léo Ferré 13003 Marseille.
DVDM
Plus d’infos :
Une production Images et Paroles Engagées : www.ipeprod.org
Lien fb de l’événement https://www.facebook.com/events/328274888246951
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