Une rentrée sous tension – sans mauvais jeu de mots – alors que les passions s’exacerbent autour de la nouvelle ligne électrique à construire, dont la puissance doit permettre la décarbonation des activités industrielles, l’implantation de nouvelles entreprises et la création de milliers d’emplois.
Un enjeu de société et de politique locale
Le sujet est essentiel. Il touche à la vie quotidienne des habitants du territoire, à leurs activités directement liées à l’industrie ou induites, à leurs déplacements, à leur qualité de vie.
À l’exception de quelques chantres de la décroissance, personne ne s’oppose vraiment au maintien – voire à la poursuite – du développement économique. Mais nul ne conteste non plus les craintes légitimes sur la santé, l’environnement et la biodiversité.
C’est donc une question politique au sens noble, celle de l’animation territoriale et de l’intérêt général. En cette période de gouvernance compliquée, à quelques mois des municipales, elle devient aussi un fort enjeu de pouvoir.
Le débat public au cœur des échanges
La démocratie y trouve toute sa place. Un laboratoire sociétal a même été lancé il y a quelques mois. Depuis, le relais a été pris par un débat public, rythmé par de nombreuses réunions entre mai et juin. Les conclusions seront rendues prochainement.
D’ores et déjà, les industriels, parfois chahutés autour de la fameuse ligne haute puissance, se mobilisent. Ils craignent un ralentissement du processus alors que beaucoup ont déjà engagé leur transition vers une industrie moins polluante, investissant avec leurs propres moyens et avec le soutien de l’État.
L’enjeu est colossal sur une zone industrialo-portuaire qui concentre à la fois les plus grands producteurs d’énergie et les consommateurs les plus gourmands en électricité.
L’équilibre fragile entre industrie et territoire
Produire une énergie décarbonée – hydraulique, nucléaire, éolien – sans avoir les moyens de la transporter, voilà une contradiction criante. Mais affirmer cela ne suffit pas à convaincre.
Le respect des territoires et de leurs habitants doit peser dans la balance. Ce qui fonctionne depuis un demi-siècle ne peut perdurer sous la même forme. Mais attention à ne pas fantasmer sur une industrie sans bruit, sans odeur, sans impact…
La solution passera par le dialogue, la transparence et l’engagement des grandes entreprises, pas seulement industrielles. À cet égard, l’implication du Crédit Agricole Alpes Provence, au plus près des populations, illustre bien la dimension globale d’un sujet qui dépasse le cercle des seuls experts industriels.
Un territoire aux atouts exceptionnels
Le challenge est immense : emplois, investissements privés et publics, redistribution des richesses, exemplarité environnementale. Tout cela sur un territoire qui cumule des atouts phénoménaux, bien identifiés depuis plus de cinquante ans :
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une situation géographique unique en Europe,
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d’importantes ressources foncières,
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un tissu favorable à l’innovation et à l’économie circulaire.
Ici se côtoient énergie, métallurgie, construction, transport, logistique et tourisme.
Les paradoxes du développement
Si les flux de marchandises vers l’hinterland sont compétitifs grâce au fer, au pipeline et à la voie fluviale, les déplacements internes restent problématiques : mêmes routes, mêmes entrées de ville, mêmes embouteillages qu’il y a 50 ans.
Autour de l’Étang de Berre, malgré les mutations industrielles, les infrastructures routières n’ont pas suivi le rythme. Un héritage de l’époque du Syndicat d’Agglomération Nouvelle (SAN), dissous avec la création de la métropole, où l’on s’efforçait déjà de séparer les bassins portuaires est et ouest.
MProvence lance une grande enquête
Dans ce contexte, MProvence a décidé de lancer, sous la conduite du grand reporter Hervé Vaudoit, une enquête approfondie sur l’Étang de Berre. Les acteurs de ce dossier, plus disponibles et ouverts qu’il y a quelques mois, ont abandonné des postures jugées auparavant inconciliables.
Notre entreprise coopérative – proche, utile, responsable et solidaire – ouvre ainsi ses contenus multimédias à celles et ceux qui souhaitent contribuer à l’avenir de notre territoire.
Bonnes lectures, écoutes, visionnages… et à bientôt !
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