La prévention du cancer du sein passe par la Région Sud

Comme chaque année, l’Hôtel de Région passera le mois d’octobre en rose, la couleur de la lutte contre le cancer du sein. Et cela débutera fort avec une série d’ateliers ouverts au public vraiment très pédagogiques jeudi 2 octobre de 11h à 16h.

Ils s’inscriront dans une journée dédiée à la prévention et au dépistage de ce cancer qui est le plus fréquent chez la femme avec plus de 60 000 nouveaux cas dépistés par an en France (33% des cancers féminins). Une maladie qui tue 33 femmes chaque jour. Toutefois, repéré tôt, ce cancer se soigne généralement très bien et le taux de survie à 5 ans atteint 88%.

Augmenter le nombre de femmes dépistées

Heureusement, 60% des cancers du sein sont détectés à un stade précoce, permettant d’être soignés plus facilement et de limiter les séquelles liées à des traitements lourds. En France, les femmes âgées de 50 à 74 ans sont invitées tous les deux ans à réaliser une mammographie de dépistage, prise en charge à 100% par l’Assurance Maladie. Avant et après cette tranche d’âge, c’est le dépistage individualisé qui prévaut via son médecin traitant et son gynécologue.

Toutefois, le taux de participation régional au dépistage organisé du cancer du sein demeure inférieur à la moyenne nationale : 36,2% contre 48,2%. « C’est dans ce contexte que la Région Sud a fait du dépistage organisé du cancer du sein une action prioritaire du Plan Cancer régional, rappelle l’institution. C’est un enjeu majeur de santé publique. »

Aller vers les populations excentrées

Pour y parvenir, il convient d’adopter une politique de « l’aller vers » : aller vers les populations pour lesquelles un accès à cet acte essentiel de prévention qu’est la mammographie demeure compliqué. En octobre 2023, la Région Sud avait expérimenté le déploiement d’un dispositif mobile « Bus rose » dans trois départements : Bouches-du-Rhône, Alpes-de-Haute-Provence et Alpes-Maritimes.

Ce Bus proposait des consultations individuelles par un professionnel de santé, la mise en place d’un stand de prévention et d’auto-examen permettant aux participantes d’acquérir les bons gestes, l’accompagnement à la prise de rendez-vous qui est souvent difficile dans les zones excentrées, avec une attente décourageante – voire préjudiciable pour la santé – de plusieurs mois.

Lancement d’un « mammobile » début 2026

Convaincus de la pertinence du dispositif, l’Agence Régionale de Santé, l’Assurance Maladie, la Mutualité Sociale Agricole et la Région Sud – en partenariat avec les établissements de santé du réseau Unicancer  (Institut Paoli-Calmettes à Marseille, Centre Antoine-Lacassagne à Nice et Sainte-Catherine à Avignon) – ont engagé le chantier de mise en place d’un « mammobile ». Le dispositif sera précisé ce 2 octobre à l’Hôtel de Région par le président de la collectivité, Renaud Muselier.

Le mammobile devrait être totalement opérationnel dans les six départements de la région en février 2026. Il comportera une salle d’attente et d’accueil, deux box de déshabillage, une salle de mammographie, un accès PMR (ascenseur pour fauteuil roulant). Les femmes concernées par ce dépistage seront informées par les communes d’accueil du camion, le réseau des associations de lutte contre le cancer comme la Ligue, l’Assurance Maladie qui envoie les invitations au dépistage organisé, le Centre régional de dépistage des cancers (CRCC)…

Des ateliers d’information le 2 octobre

C’est donc l’espoir qui prévaut en cet automne 2025.  Mais le nerf de la guerre demeure l’information sur la prévention et le dépistage. C’est pourquoi ce jeudi 2 octobre le public pourra participer à des ateliers pour évoquer le dépistage organisé avec le Centre régional de dépistage des cancers, le dossier médical partagé avec l’Assurance Maladie et assister à des démonstration d’autopalpation sur un buste pour apprendre à repérer la survenue d’une boule anormale dans la poitrine lorsqu’on fait sa toilette.

Pour être complets, ajoutons que les hommes sont également concernés par ce cancer, dans une mesure moindre mais non négligeable. Ils concentrent 1% des cas, soit environ 500 cancers du sein déclarés chaque année en France. Donc Messieurs, si vous sentez une boule sur votre poitrine, il faut absolument en parler à votre médecin.

Ces ateliers gratuits se dérouleront à l’Hôtel de Région (27 place Jules-Guesde à Marseille) et ne nécessitent pas d’inscription.

Le sport limite fortement le risque de cancer du sein

Nutrition et cancer, sport et cancer

Un autre atelier « Information nutrition, alimentation et cancer du sein » proposé par la Ligue contre le cancer des Bouches-du-Rhône aura lieu toutes les 30 minutes, sur inscription.

On le sait, à raison de 150 minutes par semaine, l’activité physique permet de prévenir jusqu’à 40% le risque de développer un cancer du sein et de 15 à 20% celui de récidive. Ce 2 octobre sur le parvis de l’Hôtel de Région seront accessibles 4 séances de yoga sur chaise (maximum 15 personnes par atelier à 11h15, 11h50, 12h30 et 13h15), 8 séances pour tester votre évaluation physique (2 personnes par atelier de 11h15 à 13h55).

Après l’intervention de M. Muselier, de 14h15 à 15h, suivra un échange qui promet d’être stimulant avec Mongynéco qui répondra aux questions que tout le monde se pose. De 15h à 16h une table ronde dédiée à la recherche et à l’innovation réunira des experts l’après-midi discussion réunira Emilie Royère, directrice du pôle de compétitivité Eurobiomed, Pierre Fillard, CEO de Therapixcel, Clara Ducord, directrice du Canceropôle, la Pr Emmanuelle Charafe, chercheuse à l’INSERM et cancérologue à l’IPC, Frédéric Barbarin de l’incubateur Impulse.

Pour participer aux ateliers, il faut s’inscrire sur le site de la Région Sud : maregionsud.fr

Lien : https://www.maregionsud.fr/actualites/detail/octobre-rose-en-region-sud