Lancées il y a donc 30 ans par Denis et Geneviève Rebufat, dirigeants historiques du Cercle nautique et touristique du Lacydon (CNTL) et avocats de métier, ces rencontres du droit et de la plaisance rassemblent chaque année la fine fleur des juristes français sur le Vieux-Port.
D’abord autour d’une thématique juridique en lien avec la mer et le nautisme. Ensuite en rade de Marseille, où tout ce beau monde s’affronte – pour la gloire – à la barre de voiliers de toutes tailles, au cours de régates parfois échevelées, pour peu que la météo et l’esprit de compétition s’en mêlent.
Pour cette 30e édition, Denis Rebufat, président de la Juris’Cup, souhaite mettre un peu plus l’accent sur la convivialité et le plaisir, après avoir dû s’en priver pendant plus d’un an. Une volonté partagée par les partenaires de la Juris’Cup, notamment la Société Marseillaise de Crédit (SMC), dont le siège accueillait la conférence de presse de présentation de l’événement.
Repoussée d’un an comme la plupart des grandes manifestations, la 30ème édition de la Juris’Cup débute jeudi à Marseille et s’achèvera dimanche. Les juristes parleront du droit de la plaisance, avant d’en découdre sur l’eau et de fêter leurs exploits dans la bonne humeur.
Du courage pour relancer la machine
Il a fallu « beaucoup de courage pour se lancer dans cette aventure », expliquait Denis Rebufat. Comme il en a fallu pour surmonter la déception de 2020 et, malgré tout, relancer la machine en 2021, sans savoir si les efforts de l’organisation n’allaient pas une nouvelle fois être consentis en vain. Depuis le lancement de la préparation, le 1ermars, l’équipe en charge de l’organisation n’a pas chômé. Ces six mois ont d’ailleurs été « remplis d’embûches », concédait Denis Rebufat, mais « ne pas faire la Juris’Cup, ce n’est pas la vie ».
Soif de liberté et de bonne ambiance
Beaucoup de contraintes donc, mais aussi et surtout la volonté de retrouver la liberté après presque deux ans loin des bateaux et de la bonne ambiance qui font le sel de l’évènement. Les acteurs souhaitent aussi contribuer à l’essence même de la Juris’Cup, c’est-à-dire « nouer des liens », comme le rappelait Jean-Raphaël Fernandez, bâtonnier du barreau de Marseille. Il veut aussi donner « une autre image » de Marseille que celle offerte dans les médias ces dernières semaines.
Un programme riche
Le format de cette 30e édition ne sera pas différent des années précédentes. Le programme suit toujours un rythme qui permet de voguer entre études, festivité et courses.
Le jeudi 16 se tiendra le traditionnel colloque, consacré cette année au « Droit de la plaisance aujourd’hui : bilan, contentieux et perspectives ». Il sera animé par des avocats, des professeurs de droit et deux députés, dont Claire Pitollat, élue marseillaise. L’idée, comme chaque année, est d’apporter une contribution sérieuse et studieuse sur l’évolution du droit de plaisance. Les problèmes sur les contentieux de la location de navires ou encore des rodéos en mer feront l’objet de débats et d’explications.
Embouteillage de régates
À partir du vendredi, place aux régates, qui se dérouleront tous les jours jusqu’à dimanche. Une centaine d’équipages sont d’ores et déjà inscrits. Une présence un peu moins forte que les années précédentes, mais qui reste tout de même très correcte. Elle s’explique par l’embouteillage des régates en ce mois de septembre, avec celles qui devaient avoir lieu plus tôt dans l’année et qui ont été décalées. Et par les groupes étrangers qui manquent à l’appel, premières victimes des fermetures de frontière. Des bateaux luxembourgeois, suédois et belges seront tout de même présents pour rappeler la dimension internationale de l’événement.
Plus de 2200 participants
Avec 13 nouveaux équipages, signe de l’attrait constant de la Juris’Cup et plus de 2200 participants nationaux et internationaux, aucun doute que la fête et le plaisir seront bien au rendez-vous. L’envie de se retrouver se manifestera aussi à travers les soirées organisées dans la perspective de « faire le maximum pour faire plaisir aux participants », promettait Denis Rebufat, pour qui « l’envie d’amitié n’aura jamais été aussi forte que cette année. » La Juris’Cup est là pour ça.
Célestin Barraud
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