L’emploi de répulsifs, les gazages, les captures, les destructions sauvages, les leurres, les stérilisations… jusqu’à présent, rien n’y a fait. Aucun procédé n’a permis d’apporter une solution durable au problème de la prolifération des pigeons en ville. Au mieux, on a déplacé le problème, mais on ne l’a jamais résolu. Même quand le respect de la biodiversité et le bien-être animal n’étaient pas des critères aussi sensibles qu’aujourd’hui.
Une régulation douce
A la Valette-du-Var, on vient de retenir la solution développée depuis plus de 40 ans par la Sogepi Servibois, en l’occurrence un pigeonnier contraceptif. « C’est un habitat adapté aux pigeons biset, explique Thierry Albertini. Ils recevront une nourriture adéquate et de l’eau fraîche. De notre côté, nous assurons un suivi démographique, un suivi sanitaire et, si nécessaire, des soins vétérinaires. » Selon lui, « cette méthode de gestion est soutenue par des associations de protection des animaux et de vétérinaires à travers le monde : gestion douce, écologique, environnementale et naturelle. »
Respecter la biodiversité
« Les pigeonniers contraceptifs sur la commune permettent une gestion de la population des pigeons sans violences ni stress. Une gestion naturelle de la surpopulation, avec bienveillance et efficacité. Le respect du cycle naturel des animaux est une priorité pour la commune, afin de privilégier le bien-être animal et environnemental, tout en permettant à nos administrés de conserver une population de pigeons saine et maîtrisé », ajoute le maire.
Après une étude et un diagnostic menés par des professionnels, le cœur de ville, à proximité de la place Charles-De-Gaulle, et les abords du mail Jules Muraire, dans le quartier de La Coupiane, ont été désignés comme étant les endroits les mieux adaptés pour mettre en place ce dispositif. L’objectif est de parvenir à réguler les colonies en stérilisant une partie des œufs, via une méthode sans danger pour l’espèce.
« Seuls 5 à 10 % des œufs donneront naissance à de jeunes pigeonneaux. Ces pigeonniers de 4m2 implantés à 2,5 mètres au-dessus du sol recevront tous les quatorze jours, la visite d’un spécialiste qui alimentera les mangeoires en eau, nourriture et sel », précise le premier magistrat.
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