Chez le concessionnaire manosquin T3M Blanc-Roche-bois les matériels évoluent en même temps que les techniques et les tendances du marché. « Avec les nouvelles directives les agriculteurs ont pris conscience de l’importance de la rotation et du respect du sol, explique Bernard Martin commercial pour le 04, le 05 et le 06. Le labour n’est plus systématique et la demande a augmenté concernant les cultures dérobées et les engrais verts. Les clients sont de plus en plus sensibles au taux de matières organiques dans le sol et on voit de plus en plus de cultures de couverts-végétaux comme les phacelies ou les moutardes. Nous avons donc vu augmenter la demande de semoirs pneumatique à la volée et de broyeur de grande largeur pour détruire cette matière de manière à la restituer aux sols. Depuis 40 ans on voit vraiment apparaitre des méthodes qui n’existaient pas auparavant. »
Des changements qui ont boosté le secteurs
Le commercial confie que les fournisseurs travaillent beaucoup sur les outils de préparation du sol et il les a vus évoluer. La recherche d’économie et de limitation du gaspillage est au coeur de leurs préoccupations pour une efficacité accrue. La disparition progressive des désherbants les a poussés à créer des outils performants pour optimiser le désherbage et optimiser les intrants. Par exemple, l’apparition des caméras embarquées permet de respecter davantage les adventices et les plantes lors du binage.
« Il y a quelques années nous avions des barres de guidage avec une précision de l’ordre de 50 cm aujourd’hui nous sommes à 2,5 cm », ajoute-t-il.
Bernard Martin a également vu évoluer la sensibilité des agriculteurs y compris en élevage avec une recherche constante de précision notamment pour les fauches ou pour l’usage du fumier et du compostage. Ils disposent également de machines leur permettant de mélanger les aliments et de distribuer la quantité adéquate au gramme près. Ces outils ne sont maintenant plus réservés uniquement aux grosses structures et sont accessibles aux petits élevages.
Des délais de livraison qui posent problème
Il souhaite avertir les futurs acheteurs et ne peut que leur conseiller de s’y prendre en avance compte tenu de la tension du marché du machinisme agricole avec des délais qui ne cessent de s’allonger. Ceux-ci sont la résultante de plusieurs facteurs : la crise sanitaire, la pénurie des composants mais également un accroissement de la demande à l’échelle mondiale. À cela s’ajoute le durcissement des normes « moteur », avec de moins en moins de motoristes capables de suivre les exigences en termes de baisse de la pollution qui sont de plus en plus draconiennes. « Aujourd’hui à titre d’exemple si tout va bien pour être livré d’un tracteur de 250 cv il faut attendre octobre 2022, pour un épandeur le délai est d’un an, un semoir neuf mois. C’est du jamais vu », déplore-t-il.
L’Espace Alpin
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