A jamais les premiers : Violences contre les arbitres, les pros donnent-ils le bon exemple aux amateurs ? (2/4)

Les experts d’« À jamais les premiers » pouvaient-ils espérer plus bel écrin pour leurs nouvelles joutes endiablées autour du ballon rond ? Pour l’inauguration de son nouvel établissement, L’Atelier d'Artistes, au 27, rue de la République à Marseille, Eric Dulong a convié toute l’équipe de mprovence pour un plateau foot dont elle a le secret. Manuel Amoros, Jacques Bayle, Antonin Portal et Fabian Frydman, pour cette deuxième partie, donnent leurs avis sur les problèmes récurrents de violence qui touchent les arbitres bénévoles dans le monde amateur.

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En multipliant à l’envi les jérémiades envers l’arbitre, et sur ce coup-là, les Verratti et Guendouzi sont associés et unis dans les mauvaises habitudes prises, nos chers professionnels de Ligue 1 donnent-ils le meilleur exemple tous les week-ends à notre monde amateur du ballon rond ?

Les échanges ont été une nouvelle fois très animés et passionnés autour de la table d’ »A jamais les premiers » autour de l’animateur-modérateur en chef : Yves Blisson.

Antonin Portal, qui a été arbitre amateur plus jeune dans les quartiers nord de Marseille s’est rappelé « des divers projectiles et des carrés de sucre » qu’il recevait lors de la majorité des matches, où il devait porter le siffler les week-ends. Aujourd’hui, les carrés de sucre se sont transformés en comportements physiques plus violents, et même en armes… Puisqu’un arbitre amateur vient encore dernièrement, de se faire sauvagement agresser lors d’une rencontre à Miramas dans les Bouches-du-Rhône.

Vers une pénurie d’arbitre

Jacques Bayle, le consultant foot de mprovence, a tiré la sonnette d’alarme : « si cela continue, il n’y aura plus d’arbitre, et donc il n’y aura plus de football. Je me rappelle avoir vu un match amateur de vétérans, ou un gars avait une hache dans son sac ! Il faut arrêter, et que les présidents de clubs calment aussi le jeu et montrent aussi l’exemple. On attend qu’il y ait un mort pour agir ? Le football est le reflet de la société, mais ses dirigeants doivent maintenant vite prendre des sanctions plus fortes. »

Eric Dulong se souvient pour sa part avoir fait partie  » d’une génération qui respectait l’arbitre au même titre que le médecin, le professeur, le policier, sous peine de se prendre une belle volée par son père ! ».

Marre des joueurs et des entraîneurs qui protestent tout le temps

Fabian Frydman, fan de foot et de rugby, retient que les mauvais comportements envers les arbitres de L1 en France ne se voient pas dans les autres sports :  » aujourd’hui des arbitres bénévoles se font tout le temps insulter, cracher dessus, ce n’est plus acceptable. Je ne supporte plus aussi voir Guendouzi ou Sampaoli s’en prendre à l’arbitre. Il faut comprendre que l’exemple vient des pros. Notre football devrait s’inspirer du respect de l’arbitre en rugby, un sport où quand vous gueulez après pris des gnons pendant dix mètres pour avancer, l’arbitre vous sanctionne en vous faisant reculer de dix… ça calme les esprits ! »

Après que Manuel Amoros ait insisté sur le rôle premier des parents des joueurs, et du relais ensuite de chaque entraîneur-éducateur, pour demander d’adopter le meilleur comportement envers les hommes en noir, Jacques Bayle a lancé l’idée de mettre en oeuvre, et comme en rugby, le principe d’une expulsion temporaire.

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