A Marseille, on vous propose de tout donner !

On vous emmène au bloc opératoire pour assister à une greffe de rein ! Nos chirurgiens pourraient sauver bien plus de vies si le taux d'opposition au prélèvement d'organes ne devenait pas aussi important en France et particulièrement à Marseille où il explose (plus d'une famille sur deux refuse désormais). La ville accueille le congrès de la Société Francophone de Transplantation. L'occasion de se poser la bonne question : et si c'était vous qui aviez besoin d'un coeur ou d'un foie pour vivre ?

Santé

Le don d’organes ne s’est jamais aussi mal porté dans notre bonne ville, pourtant réputée pour sa générosité. Mais que nous arrive-t-il ?

En 2023, le taux d’opposition des familles au prélèvement d’organes sur un proche en état de mort cérébrale, par exemple à la suite d’un accident, a atteint 61% dans les hôpitaux phocéens. Il est depuis un peu retombé mais reste bien au delà des 50% quand il n’est « que » de 36% à l’échelle nationale.

Des morts par dizaines

La conséquence ? Elle est brutale, radicale, clinique : des enfants et des adultes meurent faute de greffons disponibles pour remplacer un coeur, un foie ou des poumons défaillants. Rien qu’à Marseille, au moins deux enfants et des dizaines d’adultes sont ainsi décédés en 2024. Des milliers d’autres privés de reins fonctionnels se retrouvent 3 fois par semaine pendant 4 heures raccordés à une machine de dialyse qui nettoie leur sang. Ce processus répétitif les épuise, les abîme. D’autres encore ont besoin de cornées, d’os ou de tissus pour se reconstruire.

La situation est grave. La peur, la douleur, l’égoïsme, l’ignorance ou la colère font le lit de l’indifférence. Et de la mort donc. C’est pourquoi notre média MProvence a décidé de lancer une campagne de sensibilisation de la population au don d’organes.

700 malades espèrent un organe rien qu’à Marseille

Nous nous sommes associés à la formidable équipe de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille (APHM) dont les médecins sont les seuls habilités à réaliser ces greffes. Ils en ont pratiqué 277 l’an dernier. Mais 700 malades restent en attente – ils sont 21 866 en France dont 11 422 en liste active, selon l’Agence de la Biomédecine qui coordonne ce vaste réseau de solidarité nationale.

Cette première semaine de décembre est cruciale. Pour une bonne raison. Marseille accueille du 3 au 6 décembre le congrès international de la Société Francophone de Transplantation. Tout ce que cet univers compte de stars de la greffe (moins ceux restés dans les hôpitaux pour assurer les urgences quand même !) sera réuni au Pharo. L’occasion de braquer le projecteur sur une activité fantastique, dont les progrès sont incessants.

Dr Delaporte : « Merci aux familles de donneurs ! »

C’est ce que nous avons voulu vous faire partager dans le reportage vidéo tourné au bloc opératoire de l’hôpital de La Conception à Marseille. On y voit la Dr Véronique Delaporte, urologue, réaliser une transplantation rénale sur un homme d’une quarantaine d’années. Elle lance un immense merci aux familles qui acceptent le don d’organes.

Avec la Pr Valérie Moal, néphrologue et présidente de la commission de transplantation de l’APHM, elles rappellent que chacun d’entre nous peut être concerné par une greffe d’organe à la suite d’une hépatite, d’une défaillance cardiaque ou rénale. Qui refuserait le don d’un organe s’il nous sauve la vie, ou celle de notre enfant ?

Refuseriez-vous un coeur ?

Alors, tous receveurs évidemment. Mais… tous donneurs ? Manifestement non. On en est même très loin, comme les chiffres l’attestent.

Si comme 80% des Français l’affirment pourtant, vous êtes favorable au don d’organes, il y a une chose simple à faire : dites le à vos proches. Afin qu’ils prennent la bonne décision si la situation se présente, qu’ils relaient votre dernière volonté en faveur de ce geste de générosité et d’altruisme absolu. Ne les laissez pas décider pour vous dans l’émotion, l’abattement, ou le doute avec cette phrase tellement entendue : « On ne sait pas ce qu’il/elle aurait voulu, alors on préfère refuser le prélèvement. ».

Conférence publique demain

Pour notre part, on vous propose deux choses : 1 – découvrir sur notre site, notamment dans la rubrique Santé, divers articles et interviews de médecins sur le sujet. 2 – participer à la conférence publique ce mercredi 4 décembre à 18h30 au centre des congrès du Pharo à Marseille. C’est gratuit. Comme le don d’organes. Comme la greffe dans notre pays. C’est très beau la France, non ?

📅 INSCRIPTION ICI : https://forms.gle/p87KJjgvqfmS7hwx7

Soirée conférence Don d'organe

Et en 2025 dans 10 lycées

Et après ? Après, ça continue ! Nous engagerons avec l’équipe de MProvence, les médecins, la Coordination hospitalière des prélèvements d’organes de l’APHM, et l’Agence de la Biomédecine, une série de 10 conférences dans des lycées pour sensibiliser les jeunes. Objectif : les informer afin, s’ils le souhaitent, qu’ils deviennent à leur tour les ambassadeurs de cette cause magnifique. Premier rendez-vous le 9 janvier au lycée Antonin-Artaud, puis ce sera le Cours Bastide le 4 février, Honoré-Daumier le 31 mars…

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