Dorian Lorazo n’est pas tombé tout petit dans la marmite, puisqu’il n’est pas issu d’une famille d’agriculteurs. Il a en revanche toujours rêvé d’en faire son métier, au grand dam de ses parents qui ont tout fait pour le décourager. En vain, puisqu’après une vie d’artisan métallier (et parallèlement d’ouvrier agricole) il a fini par s’installer en janvier 2020.
« Je ne savais rien faire, admet-il, mais j’ai eu la chance de tomber sur une famille d’agriculteurs de La Bréole, les Bosse, qui m’ont tout appris en me donnant ma chance comme ouvrier agricole. Et ils continuent à m’aider aujourd’hui, révèle-t-il. C’est aussi grâce à eux que j’ai fait la rencontre de Michael Laurent, qui vendait l’exploitation porcine et ovine que j’ai rachetée l’an dernier. C’était une très belle opportunité, car il n’y a pas beaucoup d’éleveurs de cochons dans le département. Et ça marche bien. »
Une aide précieuse de la chambre d’agriculture
Quand il a pris la décision de s’installer, Dorian s’est rendu au PAI, qui l’a orienté vers une formation à l’ADFPA de Gap. « Ce brevet professionnel responsable d’entreprise agricole (BPREA) était vraiment super, sachant que ce n’est pas facile quand on n’est pas du milieu. La chambre d’agriculture m’a vraiment apporté une aide précieuse et ils travaillent vraiment sur ton dossier. Ils sont très réactifs et c’est aussi pour ça que j’ai pris le suivi pour les jeunes installés, car je sais que si j’ai besoin, il y a aura toujours quelqu’un au téléphone pour m’aider. Ils me permettent de me cadrer, et avec la DJA, il faut vraiment aller dans les petites lignes et ça, la chambre sait faire. Je faisais déjà pas mal d’administratif avant, mais là, il y a vraiment beaucoup de choses. Je compte aussi faire appel à eux pour la Pac. »
Un accueil pas forcément chaleureux
Pour Dorian Lorazo le plus dur dans cette aventure de l’installation n’est pas tant la partie réglementaire et administrative, mais le regard que lui portent certains agriculteurs, qui voient d’un mauvais oeil un jeune qui n’est pas issu du milieu s’installer. « Certains me font ressentir que je leur retire le pain de la bouche. Je dérange un peu, mais je ne lâcherai pas l’affaire ! », s’exclame-t-il en souriant.
Aujourd’hui, Dorian Lorazo emploie deux salarié,s notamment pour toute la partie transformation des porcs. Il traite une centaine de bêtes par an. Il élève également des ovins pour la viande et compte bien augmenter son cheptel en 2022, en passant de 80 brebis à 160. Une production qu’il commercialise exclusivement en vente directe sur les marchés et dans des Amap.
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