Dix kilomètres de haies, dix mares dans 16 communes d’ici 2025 tels sont les objectifs de Provence Alpes Agglomération (PAA) dans le cadre du Marathon de la biodiversité. Cet appel à candidatures s’inscrit dans les Plan climat air énergie territorial (PCAET) de l’agglomération qui comprend la mise en place d’une cinquantaine d’actions concrètes. Avec ses principaux partenaires : la Safer, la chambre d’agriculture des Alpes-de-Haute-Provence, le Conservatoire d’espaces naturels Paca (CEN), le Civam Paca, le bureau d’études en agroforesterie Agroof et l’Agence de l’Eau.
260 000 € investis sur 4 ans
Cette dernière est le grand financeur de cette action et consacre 2,64 milliards d’euros à la préservation de la biodiversité en France sur six ans dont 550 millions pour la restauration des milieux. L’opération de PAA est la première en région Sud-Paca alors que neuf sont déjà en place dans la région Auvergne Rhône-Alpes.
Pour le Marathon de la biodiversité ce sont 260 000 € qui seront investis sur quatre ans. L’agglomération prendra en charge les plants incluant le matériel de protection et la réalisation des mares (matériel et travaux) à hauteur de 90 %. Seules la préparation du terrain et les plantations seront à la charge des attributaires.
Le CEN Paca s’est chargé de réaliser un diagnostic de territoire afin de déterminer les zones foncières les plus favorables en fonction des sols, etc. C’est ainsi qu’un périmètre de 16 communes a été déterminé comprenant la vallée de la Blanche, la rive gauche de la Moyenne Durance et les basses vallées de la Bléone et de l’Asse.
Un accompagnement technique
« Les agriculteurs sont producteurs de biodiversité il était donc naturel que la chambre d’agriculture s’engage au sein de ce projet, réagissait Olivier Pascal, vice-président de la chambre consulaire, comme elle le fait pour accompagner les agriculteurs pour changer leurs pratiques, améliorer la qualité des sols, la réduction des intrants, les économies d’eau, etc. Les haies ont perdu en volume avec la mécanisation et le remembrement et certains secteurs ont besoin de les remettre en place aussi bien pour les cultures que pour l’élevage. »
Sabine Hauser, responsable du pôle Territoire et environnement ajoutait : « ces haies servent aux agriculteurs, entre autres, de brise-vent, ou d’abris pour les auxiliaires de cultures. Nous accompagnerons les agriculteurs avec des formations collectives et individuelles afin de déterminer les meilleurs espèces et lieux d’implantations pour répondre au mieux à leurs besoins ».
Les haies seront constituées d’essences locales prélevées sur les secteurs d’implantation afin d’assurer une traçabilité et une parfaite adaptation aux milieux. Les candidats retenus devront s’engager à entretenir les haies et les mares afin d’assurer leur pérennité.
Un appel à candidatures
Un appel à candidatures a donc été lancé. Il s’adresse aux agriculteurs et groupements d’agriculteurs, aux communes propriétaires de foncier et aux propriétaires privés. Ceux-ci peuvent déposer leur candidature au plus tard le mercredi 30 novembre. D’ici là plusieurs réunions publiques d’information sont organisées dans les territoires concernés. La première s’est tenue le 13 septembre à Seyne-Les-Alpes et la prochaine aura lieu aux Mées le 7 octobre à 14 h à la Maison des associations.
Le calendrier prévisionnel prévoit une première sélection des candidats en décembre avec les premières implantations à l’hiver 20232024 le temps de produire les plants. Un deuxième appel à projets sera lancé en septembre 2023 pour des plantations en 2024-2025.
Pour candidater les agriculteurs peuvent contacter Sarah Rebinguet à la chambre d’agriculture joignable au 06 30 11 31 28 ou par courriel. Les propriétaires privés ou les communes peuvent s’adresser au service Transition écologique de PAA au 04 92 61 66 71 ou nicolas.maurelrovencealpesagglo.fr.
Alexandra Gelber
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