Emploi dans l’agriculture : Des bergers plus rares et moins fidèles

société

Les éleveurs ne sont pas épargnés par les difficultés de recrutement et le manque de sérieux des personnels. Charles Pellissier est le président des groupements pastoraux des Hautes-Alpes et ne peut que lui aussi constater un changement dans la facilité de recrutement et la fiabilité des bergers.

Un phénomène très préoccupant pour les éleveurs puisque durant l’été les troupeaux ne peuvent pas rester seuls en montagne. « On en trouve mais il y a beaucoup de problèmes de défaillance et de sérieux, explique Charles Pellissier. Il me semble qu’avant ils étaient quand même plus persévérants aujourd’hui ils abandonnent vite. Certains font une saison et ne reviennent pas alors qu’avant ils étaient là plusieurs années de suite. Je pense qu’il y a également un problème sur la formation et notamment les profils qui sont choisis par les organismes de formation. Ils ne sont pas du tout adaptables, ils sont très tatillons sur les horaires. Certains sont même très procéduriers. Pourtant les conditions de travail se sont bien améliorées et on fait tout pour, poursuit-il. Cela fait 25 ans que je m’occupe des groupements pastoraux et cela m’inquiète d’autant plus que la solidarité entre les éleveurs s’est elle aussi émoussée. Maintenant quand un berger se blesse il est parfois difficile de trouver quelqu’un pour vous aider. Certains éleveurs se sont tournés vers les étrangers comme les Roumains qui sont fiables et viennent faire la saison. C’est quand même dommage qu’il y ait une telle désaffection du métier », conclut-il.

Alexandra Gelber pour L’Espace Alpin

L’Espace Alpin est le journal agricole et rural des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes. Ce journal bimensuel est disponible sur abonnement sur lespace-alpin

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