On oublie la première et ce but toulousain après moins de trois minutes de jeu. On ne pense plus à nos Olympiens totalement à côté de leurs crampons. On se concentre sur la deuxième période.
La voix du coach
On a dans l’oreille la claque verbale du coach Igor Tudor dans le vestiaire à la mi-temps. L’équipe est revenue sur le terrain métamorphosée. Avec de l’envie et du pressing. Et comme meilleure défense, l’attaque par notre meilleur défenseur : Chancel Mbemba.
Le Congolais a inscrit le but de l’égalisation et relancé son équipe vers les trois points, nécessaires pour conserver la deuxième place au classement derrière le PSG.
Son 5e but cette saison sous les couleurs olympiennes. Il a ouvert la voie à Cengiz Ünder, puis Nuno Tavares…
L’OM gagnera finalement son match 3 à 2. Jour de Chancel sans aucun doute. L’abnégation du défenseur central, né à Kinshasa en République démocratique du Congo, fait l’unanimité depuis son arrivée, cet été à Marseille, en provenance du FC Porto.
Rassurant
Travailleur infatigable, défenseur hors pair, fort dans les duels, buteur à ses heures, rassurant pour les joueurs comme pour les supporters, il n’a séché qu’un seul match cette saison. C’était contre Francfort au stade Vélodrome, en Ligue des Champions, après avoir été expulsé contre Tottenham.
Il manquera cruellement sans doute dimanche pour le Clasico à la maison contre le PSG. Lui qui a largement contribué à la victoire lors du match de Coupe de France en étouffant par son pressing la défense parisienne.
Il sera absent en raison d’une accumulation de cartons jaunes. Sa défense de fer n’est pas sans abnégation. Sans sacrifice.
Divinité
Chancel est surnommé « Demi-Dieu » dans son pays. Quand on lui avait demandé, récemment en conférence de presse, ce qu’il devrait faire pour passer au statut de Dieu de l’OM, il a souri. Humble et modeste : « Ce sont les supporters qui m’appellent comme ça. Demi-Dieu, c’est trop grand pour moi. Mais, ça veut aussi dire qu’ils croient en moi. » Chancel ne s’est pas trompé. Tous ont la foi plus que jamais.
Stéphanie Freedman
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