Les Alpes-de-Haute-Provence à la conquête de la capitale

Un « événement historique », « les retrouvailles », « un moment clé », « un challenge »… les qualificatifs ne manquent pas pour évoquer l’arrivée du département des Alpes-de-Haute-Provence au Salon international de l’agriculture (SIA) qui se tient jusqu’au 6 mars, porte de Versailles à Paris. Cette participation a d’ailleurs été l’une des premières décisions prises par la nouvelle équipe dépar­tementale après son élection. Un événement qui tient particulièrement à cœur à la présidente, Eliane Barreille, qui le confiait dans nos colonnes il y a quelques semaines.

Pour l’occasion, c’est une véritable « dream team du 04 », comme l’a qualifiée Jean-Michel Tron, le vice-président du Département en charge de l’agriculture, qui s’est mise en ordre de marche derrière le Département et son Agence de développement, avec l’aide de la chambre d’agriculture, des organisations syndicales, de l’association Bienvenue à la Ferme et de la Région.

Quatorze agriculteurs présents

Les Alpes-de-Haute-Provence seront donc présentes au sein du pavillon de la région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur. Pour cette première participation, la déci­sion a été prise de mettre la lavande à l’honneur. Car, outre, la vision de carte postale et le marqueur touristique fort, celle-ci est en danger face à la règlementation européenne. « Un combat qui continue, comme le martelait Jean-Michel Tron. Ce salon représente une double opportunité pour sensibiliser à la fois les candi­dats à la présidentielle et le public. »

115 000 € de budget ont été octroyés pour cet événement, mais le Département compte sur d’importantes retombées et entend profiter de l’occasion pour afficher ses grandes ambitions, ainsi que son engage­ment pour le monde agricole.

Quatorze agriculteurs feront le déplacement et proposeront tout au long du salon des animations, des cadeaux et des dégustations (voir programme ci-dessous).

Faire briller le département

Bénédicte Martin, vice-présidente de la Région en charge de l’agricul­ture, a également exprimé sa joie de voir les Alpes-de-Haute-Provence rejoindre les autres départements provençaux. « Ce département se dis­tingue par la diversité de ses cultures et de ses identités, a-t-elle insisté, soulignant que le SIA n’était pas seule­ment du business, mais qu’il permet aux producteurs et aux consomma­teurs de se rencontrer. »

Le président de la chambre d’agri­culture, Frédéric Esmiol est lui aussi très satisfait de cette initiative. « Trente ans qu’on l’attendait ! Enfin, les Alpes-de-Haute-Provence vont briller au SIA et nous allons réussir ce challenge », promet-il enthousiaste. Selon lui, « nous pouvons résumer notre agriculture en trois mots : innovante, diversifiée et respectueuse. Nous sommes un terri­toire dynamique et nous allons le montrer. Outre la question de la lavande, nous allons pouvoir échan­ger sur les sujets qui nous touchent : le loup, la main d’oeuvre, l’eau… etc. »

Denis Vogade, président de l’Agence de développement rappelle pour sa part que « sans l’agriculture, le départe­ment ne serait rien. » Pour lui, c’est « une grande fierté d’aller à Paris pour montrer ces filières et tout ce qui en découle pour le territoire ». Premier challenge : le concours général agricole, où quelque 46 spécialités agricoles du département espèrent décrocher une médaille, si possible du plus beau métal.

Alexandra Gelber

Programme des animations