L’OM, toile de fond de la vie d’Art Marsiho

Pour peindre le portrait de Greg Marsiho, dit Art Marsiho, il ne faut que deux couleurs : du bleu et du blanc… Fan inconditionnel de l’OM, l’artiste tisse sa toile dans le réseau olympien et au-delà.

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Greg, comment passe-t-on de la blouse blanche à la palette de couleurs ?

Il y a un peu plus de deux ans, je suis aide-soignant. Je donne ma démission juste avant le Covid. Mon projet de reconversion : devenir peintre en bâtiment pour gagner ma vie. Ce n’est pas vraiment le bon moment. Je sais juste un peu dessiner. Pendant le confinement, j’achète et peint mes premières toiles. J’en jette la moitié… Et puis j’apprends en regardant des vidéos des Beaux-Arts sur YouTube.

Un triste 3 octobre 2021, une bonne étoile se penche sur vos pinceaux. Racontez-nous.

Le décès de Bernard Tapie, notre boss vénéré à nous les supporters de l’OM, agit comme un déclic. Dans les trois jours qui suivent, j’ai envie de jeter toute ma tristesse sur une toile. Ma manière à moi de lui rendre hommage alors que je ne peux pas me rendre à ses obsèques à Marseille. Il est ma bonne étoile.

« Je ne me suis jamais considéré comme un artiste »

Début mai, vous faites vos débuts sur Twitter en publiant une vidéo de vous en train de peindre un tableau en hommage au Boss… Et là, c’est le buzz…

Cette vidéo est reprise par un média marseillais puis likée et partagée par Rodolphe Tapie, le neveu du Boss. A partir de là, c’est incroyable… Le nombre de connexions sur ma page Facebook et mon compte Instagram explosent. Magique… Je reçois une première demande d’interview. A ce moment-là, après des hauts, des bas, des déceptions, des soutiens, moi qui ne me suis jamais considéré comme un artiste, je prends pleinement conscience du chemin parcouru. C’est incroyable.

Comment travaillez-vous ?

Je dessine d’abord au crayon de papier. Puis, je travaille au stylo avant d’attaquer la peinture au pinceau ou à la bombe pour créer des effets. Je peins beaucoup de joueurs de foot. De l’OM évidemment, mais aussi des paysages, des portraits à la commande. J’ai essayé plein de choses avant de trouver la bonne formule. J’ai peint beaucoup de petites toiles 24 X 30 pour m’exercer. Toutes mes toiles – plus de 400 – sont numérotées, prises en photo et protégées. Je peins avec le cœur. C’est l’essentiel pour moi. C’est le message que je veux faire passer aux gens qui me suivent.

Le bleu et le blanc sont vos couleurs préférées ! Parlez-nous de votre passion pour l’Olympique de Marseille.

Mon grand-père Manuel était supporter de l’OM. Il m’emmenait au stade Vélodrome quand j’étais petit. Il m’a transmis sa passion. Mon premier match à domicile, c’était le mémorable 5 à 4 contre Montpellier en août 1998. Même en habitant dans la région de Bordeaux,  je suis abonné chez les South Winners depuis 2013. Je co-préside une section de supporters indépendante du Sud-Ouest. Créée en octobre 2021, elle compte une cinquantaine de membres. Nous faisons quasiment tous les déplacements comme les matches au Vélodrome. Le stade, c’est le lieu, où je décharge toutes mes émotions.  L’OM m’a toujours guidé dans ma vie. La finale du 26 mai 93, c’était le premier match que je regardais à la télé. Après, il y a eu la Ligue 2 en 1995 ; la remontée en 97 ; ma découverte du Vélodrome en 98 ; le titre en 2010. Et je serai évidemment là pour le dernier match de la saison contre Strasbourg.

« J’aime ce club qui ressemble à son public »

Pourquoi aimez-vous l’OM passionnément ?

J’aime ce club parce qu’il ressemble à son public. Ce 12e homme, il est au côté des onze joueurs qui sont sur le terrain et dont on attend qu’ils mouillent le maillot. Ce qui est le cas cette actuellement. En 2018, c’est le public qui a porté l’OM en finale européenne. Cette saison, l’histoire s’est arrêtée en demi-finale contre Feyenoord mais les supporters ont fait le spectacle et soutenu leur équipe avec une ferveur incroyable. Pour moi, les matches européens sont les plus beaux à voir et à vivre : le stade est en fusion, en communion avec son équipe. J’espère de tout cœur revivre la Ligue des Champions la saison prochaine.

Jeune footballeur, quel était votre rêve ?

Je suis passé par les centre de formation d’Auxerre et de Saint-Etienne notamment. Mon rêve de jeune milieu de terrain, c’était d’aller le plus loin possible en Coupe de France pour pouvoir affronter l’OM… Cela n’a jamais été le cas malheureusement. Peut-être que mon fils Diego, 4 ans, qui vient de commencer à jouer au foot, réalisera mon rêve par procuration.  Il est aussi supporter de l’OM…
Je ne l’ai pas encore emmené au stade Vélodrome, mais il devine quand j’y vais et veut venir avec moi. L’histoire continue.

Contact : www.facebook.com/artmarsiho ;  @artmarsiho sur Instagram, Twitter, TikTok, Snapchat.

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