Éleveur de brebis installé à Mallefougasse, Julien Polo-Riva pratique le pâturage en parcs photovoltaïques depuis de nombreuses années. Et même s’il a réduit son cheptel drastiquement, passant de 600 à seulement 200 têtes, il continue à les faire paître à Peyruis, dans un parc de 20 hectares à l’ombre des panneaux solaires.
« Ce système permet aux opérateurs de bénéficier d’un débroussaillage gratuit sans faire appel à des machines, souligne-t-il, et nous cela nous fait des pâturages gratuits qui nous facilitent grandement la vie car il n’y a pas de filets à tirer et la surveillance se limite à une visite par jour pour mettre de l’eau. C’est un gain de temps énorme, se félicite l’éleveur, ravi que ses brebis soient bien protégées, que ce soit du soleil ou de la pluie. »
Selon Julien Polo-Riva, cette coopération a permis de conclure « un accord assez équilibré. En tant qu’éleveur herbassier, poursuit-il, c’est très intéressant, car cela fait cinq mois par an de pâturage gratuit et clôturé. Par contre, il ne faut pas se leurrer : cela ne supprime pas le problème de la prédation, car si les loups arrivent quand même à rentrer, c’est un massacre. D’ailleurs, c’est en grande partie pour cela que j’ai réduit mon troupeau. Je ne suis pas non plus dupe du fait que nous permettons aux opérateurs de se donner une bonne image. Il faut vraiment que ces projets ne soient pas faits sur des bonnes terres agricoles », insiste-t-il.
Une préoccupation qu’il partage avec de très nombreux éleveurs et agriculteurs de la région, qui savent l’importance du foncier dans le maintien de ce type d’activités en zone de montagne.
Alexandra Gelber
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