Au delà de la proximité géographique, des liens historiques avec l’Ukraine et, il faut bien l’avouer, d’un mode de vie partagé entre Européens, ce conflit qui nous tétanise, nous sidère aussi par la capacité technique de maintenir des liens entre les Ukrainiens et le reste du monde, grâce aux satellites et aux téléphones mobiles.
Le numérique comme outil d’insertion
A cet égard, nous prenons conscience du dénuement que peut représenter, pour les réfugiés, l’impossibilité d’avoir accès à des données cellulaires ou à internet pour rester en contact avec leurs proches et pour, le plus rapidement possible, avoir un moyen de s’insérer, fut-ce temporairement, dans les pays d’accueil. Les réfugiés qui ont été accueillis à Marseille à bord d’un ferry de Corsica Linea ont pu bénéficier, parmi maints autres services essentiels, de la distribution de kits d’urgence numérique, de cartes sim et de data internet, grâce a l’action nationale de la fondation SFR.
Cette initiative est complémentaire des différents dispositifs mis en place sur le Méditerranée, afin que que les personnes qui fuient la guerre puissent accéder à des droits ouverts par leur accueil en France, notamment celui de trouver un travail.
La fondation SFR et Emmaüs Connect à la manœuvre
La fondation SFR, qui existe depuis plus de dix ans pour lutter contre la fracture numérique, est associée dans cette opération avec Emmaüs Connect. Depuis sa création, en 2013, l’association a accompagné plus de 100 000 personnes confrontées à la précarité numérique et à formé 10 000 professionnels de l’action sociale pour équiper et connecter les hommes et les femmes fragilisés, et parfois en détresse digitale. En général, l’action de Emmaüs Connect concerne des publics en difficulté sur les compétences numériques essentielles, pour accomplir le plus souvent des formalités basiques, tant dans les métropoles qu’en milieu rural.
Emmaüs Connect a donc adapté son action à la situation tragique que vivent les réfugiés ukrainiens. Et à l’urgence des premiers jours, viendra certainement s’ajouter bientôt le problème de la scolarité des enfants. Là aussi, des solutions numériques devront être nécessairement mises en place.
Yves Blisson
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