Le cancer du sein concerne 1 femme sur 8 au cours de sa vie. On dénombre en France plus de 60 000 nouveaux cas par an et il y a eu 12 600 décès en 2021 (chiffre en baisse de 1,3% par an depuis 2011). L’âge médian au moment du diagnostic est de 64 ans et de 74 ans au décès. Cinq ans après le diagnostic et les traitements, 88% des patientes étaient en vie, c’est 76% à dix ans.
S’il est le plus fréquent, le cancer du sein est aussi l’un de ceux qui se guérit le mieux. Nous avons demandé à la Dr Elisabeth Chéreau Ewald, une chirurgienne très investie dans le dépistage et la prise en charge, de lister ses conseils pour prévenir cette maladie.
La Dr Elisabeth Chéreau Ewald est chirurgienne en gynécologie et cancérologie à l’Hôpital Saint Joseph et à l’Hôpital Beauregard de Marseille. Elle estime que l’on peut agir pour la prévention sur deux axes : 1- La prévention primaire : comment je fais à titre individuel pour diminuer mon risque d’avoir un cancer du sein. 2- Le dépistage (mammographie, examen clinique) : plus le cancer est diagnostiqué tôt, plus le pronostic est bon. Voici quelques conseils à garder en tête, à partager, et à appliquer sans modération !
- Apprendre à s’observer soi-même
Connaître son corps, c’est déjà prendre soin de soi. Une fois par mois, idéalement après les
règles, il est utile de prendre quelques minutes pour observer et palper ses seins. L’idée est de repérer un changement inhabituel : une boule, un changement d’aspect de la peau, une
rougeur, un écoulement… En cas de doute, il est essentiel de consulter. L’autosurveillance ne remplace pas le suivi médical, mais elle peut faire une vraie différence. - Être attentive aux antécédents familiaux
Le facteur héréditaire joue un rôle dans certains cancers du sein, en particulier lorsqu’il y a
des cas dans la famille proche (mère, sœur, tante). Dans certaines situations, un dépistage
génétique peut être proposé pour identifier une éventuelle mutation (comme BRCA1 ou
BRCA2). Si un risque est repéré, une surveillance plus précoce et plus régulière est mise en
place voir une chirurgie de prévention du risque (prophylactique). - S’inscrire dans une démarche de dépistage régulier
Le dépistage organisé comporte une mammographie tous les 2 ans entre 50 et 74 ans. Vous
recevez une invitation à domicile. Ce geste simple permet de détecter le cancer avant même
l’apparition de symptômes. En dehors du dépistage organisé, un dépistage individuel peut être envisagé dès 40 ans lorsqu’il existe des facteurs de risques individuels. Le suivi régulier par un professionnel de santé est par ailleurs un vrai pilier de prévention. - Adopter une hygiène de vie protectrice
Une alimentation équilibrée ainsi qu’une activité physique régulière jouent un rôle majeur
dans la réduction du risque de cancer et d’autres maladies. Pratiquer une marche rapide,
nager, faire du vélo… peu importe l’activité, tant qu’elle est régulière. À cela s’ajoute la
modération en ce qui concerne l’alcool et le tabac, deux facteurs reconnus dans le
développement de certains cancers, dont celui du sein. - Si un cancer est diagnostiqué, soyez rassurée : la prise en charge est très bien
encadrée
En cas de diagnostic de cancer du sein, la patiente est orientée au sein d’un parcours de soins. En fonction des caractéristiques de la maladie, différents traitement peuvent être proposés : chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, immunothérapie ou hormonothérapie. Le traitement personnalisé est décidé en réunion de concertation pluridisciplinaire par une équipe composée de médecins spécialistes. Le traitement est pris en charge à 100 % et la patiente est accompagnée tout au long du parcours, médicalement et psychologiquement. - Un message d’espoir : les chances de guérison sont élevées
Grâce aux avancées du dépistage et des traitements, 88% à 89 % des femmes atteintes d’un cancer du sein sont en vie cinq ans après le diagnostic. On atteint même 99% en cas de stade 1, d’où l’importance d’un diagnostic précoce. La plupart des patientes peuvent reprendre une vie habituelle personnelle et professionnelle quelques mois après le diagnostic. - Une bonne hygiène de vie et un suivi régulier par un médecin sont déterminants pour prendre soin de soi. La prévention, c’est chaque jour, et ça commence souvent par une simple prise de conscience.
Bon à savoir : La Région Sud organise une journée d’information à l’Hôtel de Région (27 places Jules Guesde à Marseille, métro Colbert ligne 1 et métro Jules-Guesde ligne 2) ce jeudi 2 octobre 2025, avec des stands d’information sur le dépistage et la prévention de 11h à 16h. Une conférence est proposée avec Mongynéco qui répondra à toutes les questions entre 14h15 et 15h, suivie d’une table ronde sur la recherche et l’innovation jusqu’à 16h. Pour s’inscrire et y participer : https://www.maregionsud.fr/actualites/detail/octobre-rose-en-region-sud#:~:text=Pour%20ce%20mois%20d’octobre,tiendra%20de%2011h%20%C3%A0%2015h.
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