“Les femmes ne regardent jamais la mer de façon indifférente”, assure Dominique Thireau dans le texte qui accompagne l’exposition Ricochets sur la Méditerranée, au pôle des arts visuels de l’Estaque, dans le 16e arrondissement de Marseille, jusqu’au 13 juillet.
Il est vrai que le lieu, au creux des pierres chauffées à blanc par la canicule, se prête merveilleusement au jeu. Entre les platanes, le pôle des arts visuels de l’Estaque ouvre grand ses portes, en quête de courant d’air, sur une mer complètement cramée par le soleil.
Christine, Anne et Kristin, semblent toutes trois sortir de l’eau pour nous raconter les rivages de la Méditerranée. “Dans leurs oreilles résonne encore le chant des sirènes, et elle confient à leur toiles et à leurs estampes l’écho des sauvages opacités, l’aquarelle des transparences marines”, écrit encore Dominique Thireau.
Ricochets est consacrée à la mer. Celle des histoires autant que celle des rêves.
Christine Mamy aborde ainsi la Méditerranée comme une nature monumentale qui plonge en contemplation. L’horizon, l’immensité de l’élément liquide en mouvement semblent nous regarder passer sur ses toiles où les coups de pinceaux rappellent que le vent est aussi une lumière caressante.
Pour Kristin DeGeorge, la Méditerranée se meut en espace d’échange. Dans son oeuvre, l’amphore, sans cesse recomposée, dupliquée, magnifiée, raconte les longues routes de navigation, le troc, l’assemblage heureux et inattendu, et la nécessité de la rencontre de ses deux anses.
Anne Carpena a quant à elle choisi le bleu et les eaux aux reflets de mercure, peuplées par des figures mythiques qui invitent à plonger dans la mer comme on plongerait dans un espace en soi même. Un espace primordial, hors du temps et des choses, incandescent comme de l’eau au soleil.
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