Le grand retour de l’événementiel à Marseille

L’hôtellerie haut-de-gamme a été l’une des premières à reprendre le fil d’une histoire interrompue par la Covid. C’est notamment le cas du Sofitel, qui vient d’accueillir son nouveau directeur, Vincent Gaymard, désormais en charge non seulement du vaisseau amiral d’Accor dans la cité phocéenne, mais également du Novotel situé juste en dessous.

Au Pharo, on retrouve le goût des soirées de prestige et l’entrepreneur Laurent Gazengel a bien compris tout le parti qu’on pouvait tirer de cette relance. Il revisite le système bien rodé de la soirée « happy few » et lance les « dîners de Provence ». L’originalité de la formule réside cette fois dans une mise en valeur des acteurs régionaux, du chef de cuisine aux producteurs, en passant par l’invité.

Pour la grande première, mi-mars, Jocelyn Meire, organisateur il y a quelques jours de la première édition des journées des métiers de la mode, et qui relance la filière textile marseillaise avec Fask, était à l’honneur au micro du maître de cérémonie, Bruno Huss . Ces « dîners de Provence » sont également l’occasion de découvrir des entreprises locales comme la maison Craquelin, à la Ciotat, qui propose de savoureux biscuits artisanaux faits main.

Le milieu du tourisme d’affaires n’est pas en reste, avec la reprise des grands salons au parc Chanot, notamment la Foire internationale de Marseille organisée par la Safim. Avec le Phare de l’entrepreneuriat, le 29 mars et, en amont, le salon de la restauration Food in Sud ou AccesSecurity, celui de la cyber sécurité – sujet ô combien d’actualité -, l’entreprise présidée par Loïc Fauchon ne veut pas perdre de temps et contribuer au retour d’une forme d’optimisme, malgré le contexte international pesant.

La reprise des croisières marque également ce début d’année.  Après 17 mois d’arrêt, les paquebots vont naviguer à nouveau, avec pour horizon de nouveaux enjeux vertueux et de nouveaux objectifs chiffrés. Le club de la croisière et son chef de file, Jean-François Suhas, président du conseil de développement du port de Marseille Fos, se veut conforme aux attentes de la société envers le développement durable et la qualité de l’air. Les 25 ans du club de la croisière, qui seront célébrés en début d’été, donneront lieu à des événements originaux.

Enfin, exemple supplémentaire mais très symbolique, la rue de la République à Marseille, souvent stigmatisée car peu prisée des chalands qui lui préfèrent l’hyper-centre, voit s’ouvrir de nouveaux lieux d’animation culturelle. Le plus souvent à l’initiative d’entrepreneurs comme Eric Dulong, qui vient de lancer deux galeries novatrices consacrées à l’art, des deux côtés de la prestigieuse artère. Au mois de mars, il a inauguré un espace dédié à la création en face de l’Atelier, son premier lieu très animé, dans lequel on peut déguster certaines spécialités de la Table d’Augustine. Une adresse supplémentaire pour le restaurateur Antonin Portal, vedette de la téléréalité avec Les Marseillais.

Parmi les personnalités croisées lors de l’inauguration, plusieurs représentaient  les milieux économiques, satisfaits de voir se multiplier les espaces d’attractivité à Marseille. A l’instar d’Isabelle Campagnola-Savon, élue en charge de l’Economie à la Région, ou de Colette Weizmann, présidente de l’ordre des experts-comptables de Provence-Alpes-Côte-d’Azur.

Yves Blisson