Dominique Dufour, du monde aérien à la préfecture des Hautes-Alpes

S’il est un rite républicain qui est ancré dans les gènes de la nation française, c’est bien l’installation d’un nouveau représentant de l’État dans chaque département. Fin aout, Dominique Dufour, 54 ans, a pris possession de sa nouvelle fonction de préfet des Hautes-Alpes, succédant à Martine Clavel.

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Le désormais occupant de la rue Saint-Arey, issu de l’École nationale de l’administration (ENA), est entré dans la Préfectorale, selon l’expression consacrée, en 2002. Au cours des dix années qui suivirent, il fut investi de diverses fonctions ; tour à tour sous-préfet, conseiller ministériel puis directeur de cabinet, secrétaire général de la préfecture de l’Ain. En 2012, il change complètement d’orientation en intégrant la sphère privée.

« Durant dix années, j’ai été secrétaire général de la compagnie aérienne Air Austral », précise-t-il. Originaire de l’île de la Réunion, il renoue donc avec son administration en regagnant la préfecture des Hautes-Alpes avec son épouse Myriam et leur jeune enfant.

Après la traditionnelle cérémonie devant le monument aux Morts, ainsi que le salut aux porte-drapeaux et au détachement militaire du 4 e régiment de chasseurs de Gap, en compagnie des autorités civiles, militaires et religieuse, Dominique Dufour a accueilli ses invités dans les salons de la préfecture.

Rendant hommage à sa prédécesseure, il a assuré son auditoire qu’il travaillera « avec vous, en confiance et toujours en faveur de l’intérêt général pour faire avancer les dossiers qui sont autant d’étapes dans l’amélioration du cadre de vie des habitants et visiteurs de ce département ». Il a notamment dit :« On ne réussit rien seul. » Paroles prémonitoires donc d’une concertation pour aborder les problématiques départementales. Qui ont été brièvement évoquées lors d’une prise de contact avec la presse haut-alpine.

Des thèmes agricoles nombreux

Parmi elles, plusieurs ont trait à l’agriculture, que ce soit directement ou tangentielles. Au chapitre des premières, sans surprise figurent la sécheresse et le manque d’eau qui impactent de plein fouet le monde agricole. « La situation a été abordée certes rapidement avec les parlementaires et les chefs de service », a-t-il confié, avant d’entrer de plain-pied dans l’action.

Évidemment, le nouveau préfet n’ignore pas le volet de la prédation qu’il va découvrir après ses dix années passées dans la gestion d’une composante du transport aérien. Concernant la cohabitation des chiens de protection avec les randonneurs, il a sollicité le temps nécessaire pour se familiariser avec ce dossier.

La sécurité comme priorité

Fin connaisseur des territoires d’outre-mer, en particulier dans l’océan Indien lors de sa fonction de sous-préfet à Mayotte, sur le devant de l’actualité en ce moment, il a souhaité mettre en avant l’une de ses missions régaliennes, c’est-à-dire la sécurité. Les Hautes-Alpes sont un département frontalier et, à ce titre, concerné par le passage de migrants.

L’ampleur de ce phénomène n’est pas au diapason de ce que le territoire de Mayotte connaît, néanmoins « j’y consacrerai l’attention nécessaire », a-t-il laissé entendre. Laissant percer une fibre humaniste, Dominique Dufour a évoqué « des populations victimes de réseaux mafieux » imposant d’étudier les situations individuelles tout en rappelant que « l’entrée sur le sol français est assujettie à des règles ».

Maurice Fortoul

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