Le Crédit Agricole bichonne les jeunes pousses du territoire

En dépit des difficultés liées à la conjoncture de ces deux dernières années, le Crédit Agricole Alpes-Provence n’a pas réduit son soutien aux start-up les plus prometteuses de la région. Exemple avec Ombréa, une jeune pousse installée à Aix-en-Provence.

start-ups

Après un résultat 2020 en net retrait par rapport à l’année 2019, le Crédit Agricole Alpes-Provence a renoué en 2021 avec des bénéfices qualifiés d’historiques, à 117,1 millions d’euros contre 48 M€ au cours de l’exercice précédent.

De bons chiffres qui permettent non seulement de poursuivre la politique de soutien aux « projets qui font vivre la région » et auxquels la banque consacre 3% de son résultat net, soit « environ 3 millions d’euros par an », indiquent Franck Alexandre, Président du Crédit Agricole Alpes-Provence et Serge Magdeleine, Directeur général du Crédit Agricole Alpes-Provence mais aussi d’agir dans des domaines chers au coeur de ses 280 000 sociétaires : le patrimoine, la culture, l’éducation, la santé, le sport et, bien évidemment, l’agriculture, avec la volonté « d’accentuer les aides en direction des jeunes » qui souhaitent s’installer ou reprendre une exploitation.

Pour autant, les investissements d’avenir de la grande banque mutualiste ne se concentrent pas uniquement sur les projets agricoles d’installation ou de reprise. Soucieux de contribuer au développement économique du territoire, ses dirigeants avouent « ne pas être adeptes de la décroissance », sans pour autant négliger la question climatique, convaincus qu’il existe « une voie » pour conjuguer prospérité économique, inclusion sociale et impératifs environnementaux à l’échelle du territoire.

Une conviction qui se traduit par un soutien accru aux jeunes pousses prometteuses nées dans la région, à l’image d’Ombréa, une start-up créée à Aix en 2016 par Christian Davico et sa fille Julie. A la tête d’une exploitation, ils ont durement vécu les affres de la sécheresse, un phénomène qui s’aggrave d’année en année du fait du réchauffement climatique. « Mon père a perdu des récoltes et était prêt à tout arrêter à cause du manque d’eau », confie Julie.

Julie Davico-Pahin a cofondé Ombréa avec son père, à Aix-en-Provence. Une success story familiale inspirante pour les entrepreneurs soucieux du climat et de la transition écologique.

Puis une idée a germé, celle d’un outil installé au-dessus des cultures qui se déploie en fonction des besoins, « un peu comme des volets qu’on ouvre et qu’on ferme pour avoir plus ou moins de lumière » et qui « joue sur les paramètres climatiques », afin d’optimiser chacun d’entre eux au bénéfice des cultures qu’il protège. « C’est très efficace contre la sécheresse, le gel, la grêle ou les brûlures du soleil », assure la jeune femme, qui annonce des rendements « en hausse de 17% » pour les récoltes ainsi couvertes. Sur le plan financier, les exploitants qui choisissent de s’équiper peuvent amortir tout ou partie des coûts d’installation en équipant leurs ombrières de panneaux solaires photovoltaïques qui produiront de l’énergie verte revendue à EDF. Une solution gagnante pour tout le monde.

Hervé Vaudoit

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