Notre histoire d’amitié a commencé à la sortie des obsèques de notre cher Boss. Nous portions tous les deux un tee-shirt avec le sourire de Bernard Tapie. Naturellement, nous avons fait une photo souvenir et échangé nos numéros de téléphone.
De SMS en Messenger, Omar m’a invitée à plusieurs reprises à chroniquer sur France Bleu Provence pour partager notre passion olympienne. Et ce 25 mai, lors d’une belle soirée estivale, c’est pour inaugurer la fresque en hommage au Boss – dessinée sur le mur du club-house de son association par un designer et supporter de l’OM -qu’il m’a conviée.
Parvis, statue, micro…
J’y retrouve des amis journalistes, chroniqueurs, d’anciens joueurs comme le grand Carlos Moser, des ex-entraîneurs comme Bernard Gili, Titi l’autre Boss, Guy Cazadamont, Rodolphe, le petit-fils de Bernard Tapie et la Coupe aux grandes oreilles.
Interviewée lors de cette soirée par France Bleu Provence, j’apprends que Benoît Payan, le maire de Marseille, a décidé que le parvis du stade Vélodrome s’appellerait Bernard Tapie.
Dans la foulée, son fils Laurent annonce la création d’une association pour financer une statue à la gloire de son père et des joueurs qui ont permis de gagner cette coupe sans oublier Jean-Pierre Papin…
Un geste d’une grande humanité qui me touche. Évidemment, j’en parle au micro de Julie, la jeune journaliste, et participe immédiatement à cette levée de fonds.
Un cadeau en direct sur BFM
Ce 26 mai, il est 7 h. Je baptise moi-même le parvis Bernard Tapie seule devant le Vélodrome avec la toile de mon ami Greg alias Artmarsiho.
Je vais l’offrir en direct dans la matinale de BFM Marseille consacrée aux 30 ans de la victoire en Ligue des Champions. La remettre à Rodolphe Tapie, le petit-fils du Boss avec qui je suis arrivée pour chroniquer durant les deux heures d’émission sur le rooftop du centre commercial Prado. Celui-ci donne sur le toit du Vélodrome.
Magique, incroyable, un rêve… LE rêve pour la gamine de 16 ans qui a suivi la finale seule devant sa télé. A se ronger les sangs avant de fêter la victoire avec ses copines et ses drapeaux maison dans son village de Saône-et-Loire il y a 30 ans… Pince-toi, tu ne rêves pas.
On enchaîne avec un rendez-vous professionnel tant attendu, qui arrive, comme par hasard… ou pas ce 26 mai.
Au balcon de l’hôtel de ville
Suit la fête à l’hôtel de ville de Marseille avec les héros de Munich et les supporters. Émotion intense quand tu vois cette foule bleue et blanche depuis ce balcon. Tu y es… Il n’y a pas de mots.
Deuxième rencontre en quelques semaines avec Dominique Tapie, l’épouse de Bernard, puis avec Laurent, son fils, qui m’avait remercié en direct à la télévision lors de l’anniversaire de son papa le 26 janvier 2022 pour avoir fleuri sa tombe. Et selfie avec le grand Alen Boksic, le vrai. J’avais son poster en taille réelle sur le mur de ma chambre… Fou…
Sur le parvis de la mairie, face au Vieux-Port et à Notre-Dame de la Garde, badge presse autour du cou, j’assiste à un moment de communion, de ferveur, de joie, de bonheur. Les supporters, du papy au minot, touchent la coupe aux grandes oreilles devant le superbe tifo réalisé par les Winners and Co pour habiller la façade de l’hôtel de ville.
Puis avec quelque 10 000 personnes, nous allons revivre tous ensemble le match de Munich.
Retransmission et transmission
Retransmettre pour transmettre et raconter encore et encore à la nouvelle génération cette histoire du coup de tête de Basile Boli à la 44e minute, qui rendra fière Marseille et les Marseillais à jamais.
Une pizza plus tard, partagée avec mon ami photographe dans le Panier, direction le Mucem pour assister à l’embrasement de la cité phocéenne avec un craquage de fumigènes sur 20 km le long de la mer.
La première étincelle est partie de la Bonne Mère, lancée par la maman de tous les supporters Colette Cataldo…
Le ciel bleu nuit devient rose bonheur. L’explosion de joie est totale. En vrai comme sur les réseaux pour ceux qui sont loin.
En rentrant, message d’un ami qui n’a pas pu venir : » Tu as vécu l’une des plus belles journées de ta vie ». Il a raison.
Mon mari me rejoint dans la nuit pour partager ce moment et OM – Brest du 27 mai. Mes fils – l’aîné se prénomme Basile – sont heureux de retrouver leur grand-mère et arrière grand-mère.
Le bonheur d’un jour, de 30 ans et d’une vie. Merci Marseille.
A jamais reconnaissante.
Stéphanie Freedman
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