Le festival Lever de Rideau n’y a pas échappé: l’édition 2022, qui se poursuit jusqu’au 12 février, a vu sa voilure réduite pour les raisons que nous connaissons. Mais même en version allégée, cet événement continue de passionner Bernard Fabrizio, marionnettiste et directeur artistique du lieu. Son credo : « venez comme vous êtes ».
La marionnette et le théâtre d’objet dans tous ses états
Qu’elle soit en bois, en carton, en mousse ou en papier mâché, articulée ou non, à fil, à gaine ou à tringle, la marionnette fascine depuis des siècles. Elle s’expose d’ailleurs sous toutes ses formes pendant toute la durée du festival. Les marionnettes de la compagnie du Funambule, qui œuvre dans le domaine depuis un quart de siècle, sont le fil conducteur de l’exposition.
Leur spectacle très jeune public, « Coti Cota », une histoire de poules caqueteuses, sera présenté le 11 février. Mêlant marionnettes et chansons, le défi de cette production consiste à dessiner à la craie et en direct les personnages du récit imaginé par Magali Lindemann et Stéphane Lefranc. Les poulettes aux formes simples et arrondies, avec leur crête flamboyante et leur bec pointu aux couleurs vives, apparaissent ainsi au gré du spectacle sur de petits tableaux noirs manipulés par la conteuse-chanteuse. Cette dernière prête sa voix aux différentes poules pour offrir un spectacle drôle et enlevé.
Un éventail de créations tantôt comiques, tantôt tragiques
« Les trois brigands », de la compagnie Rêve Lune, ouvrent le bal des marionnettes avec leur histoire de voleurs.
Il sont suivis le 8 février par « Je veux voir mon chat » de la compagnie Arthéma, un spectacle sur le thème de la disparition et de la perte d’un être cher. Un enfant, Robin, perd son chat, Tigrou, monté au ciel. « Mon mari et moi-même faisons du théâtre depuis près de 30 ans, confie Marie Vidal, co-directrice de la compagnie Arthéma. Il nous a fallu 3 mois pour monter ce spectacle du fait de la thématique sensible, à savoir comment parler de la mort aux enfants ? Le choix de la marionnette s’est imposé comme une évidence : c’est une forme d’écriture théâtrale qui permet d’avoir pleins d’images. Ce qui est intéressant, c’est l’aspect non réaliste de l’objet » Deux autres spectacles de la compagnie sont programmés le 9 et le 10 février, en l’occurrence « Que d’histoires ! » et « Boucle d’or et les trois ours ».
Le 12 février est une journée dédiée au très jeune public, avec « 4 petits tours et puis s’en vont », de la compagnie Les Petites Choses, visible dès 1 ans (à 10 et 11h15). On nous embarque dans un paysage lunaire à la découverte d’un personnage solitaire qui n’est pas sans rappeler un certain Saint Exupéry.
Diane Vandermolina
Informations pratiques :
Divadlo Théâtre – 69, rue Sainte-Cécile, 13005 Marseille / Réservations : 04 91 25 94 34. Tarifs : 7/8 € https://www.divadlo-theatre.fr/
Chaque spectacle est joué à 11h, 14h30 et 16h30
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