Du bleu et blanc et des poteaux au Vélodrome : en avant le rugby !

Du ciel et blanc autour du Vélodrome, un samedi après-midi. Normal ! C'est jour de match. Jour de rugby. Jour de Coupe du monde. Bienvenue en quarts de finale entre le Pays de Galles et l'Argentine, qui joue dans les mêmes couleurs que l'Olympique de Marseille. 

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Voilà qui est rassurant pour la journaliste non spécialiste de l’ovalie que je suis. Les goûts et les couleurs restent ancrés en vous !


Du parvis à la tribune de presse en passant par le boulevard Michelet et les bars de la rue Negresko, notre penchant naturel nous guide vers les Argentins. Très enclins à faire du bruit. Dans la rue comme en tribunes.

Que c’est perturbant de regarder les virages sud et nord où le rouge gallois se mélange au bleu et blanc sud-américain. Un kaléidoscope de couleurs bon enfant, mais sans tifo. Et sans « Aux Armes »…

Sur la pelouse, qui commence à souffrir, des tiges de huit mètres de haut remplacent les cages de Pau Lopez. Adieu petit filet, bonjour poteaux.

Des flocages au banc d’essai

Parlons un peu terrain. Après 30 minutes de jeu, les Gallois mènent 10 à 0. Normal, ils dominent. L’arbitre a été remplacé sur blessure dix minutes après le coup d’envoi. Mauvais échauffement sous le soleil de Marseille ?

Beaucoup plus drôle et improbable : le flocage des maillots gallois. Plusieurs joueurs ont perdu leur numéro. Déchiquetés en petits morceaux, ils traînent sur la pelouse du Vélodrome.

Score à la mi-temps 10 à 6 pour le Pays de Galles, l’Argentine se refait une santé juste avant la pause.

Le confrère de l’espoir

Juste devant nous dans la tribune commentateurs : Matthieu Lartot, le journaliste de France Télévisions, spécialiste du rugby. Il a repris le micro à force de courage et de rééducation après la récidive de son cancer du genou en janvier dernier.

Echanger quelques mots avec lui pour le féliciter de sa volonté, de sa détermination et de son exemple est un off qui fait plaisir. On s’était dit sur les réseaux sociaux que l’on se croiserait peut-être au Vélodrome. C’est fait quelques minutes avant le direct.

Plus qu’une parenthèse entre confrères, l’échange virtuel qui devient réel est l’occasion de montrer que le journalisme peut être inclusif. Que le handicap, une jambe droite amputée remplacée par une prothèse, n’est pas incompatible avec notre métier. Un message d’espoir sur pattes en direct à la télévision qui va au-delà de la carte de presse.

A 10 minutes de la fin de la rencontre, jouée devant 62576 spectateurs, les Argentins mènent 19 à 17. L’ambiance et les clameurs montent d’un cran dans le Vélodrome. Et voilà que reviennent nos bons souvenirs olympiens ! Avec du bleu et blanc devant.

Mes deux confrères argentins sont fous de joie sur le dernier essai de leur équipe. Leur équipe s’impose 29 à 17.

Une pensée pour leurs compatriotes et anciens coachs olympiens Marcelo Bielsa et Jorge Sampaoli, qui auraient eux aussi explosé de bonheur sur le banc de touche.

 

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