Faire-part de renaissance pour le magazine Zibeline

Placé en liquidation judiciaire, le magazine culturel marseillais Zibeline avait cessé de paraître le 15 mars dernier. Un mois et deux semaines plus tard, sa renaissance vient d'être annoncée lors d’une conférence de presse, avec peu ou prou la même équipe de journalistes.

culture

Placé en liquidation judiciaire en mars dernier, le magazine culturel Zibeline renaît de ses cendres – encore chaudes – moins de deux mois après avoir cessé de paraître. Une nouvelle association est en effet en cours de constitution pour racheter la marque et le site internet de la publication. Parmi les membres fondateurs de cette association,  le journal La Marseillaise, qui souhaite participer à la relance du titre mais sans s’engager dans un processus de reprise, qui impliquerait le rachat des dettes et du passif de l’entreprise, sans compter le sort des salariés aujourd’hui au chômage.

En préambule, Léo Purguette, président de la Marseillaise, a rappelé les difficultés de son propre journal, regrettant la mainmise d’un petit groupe de riches financiers sur les titres de presse, réduisant à peau de chagrin les chances de survie de la presse indépendante. « Nous ne pouvons accepter la mort d’un titre de presse indépendant. Le soutien des tutelles est fondamental pour veiller au pluralisme de la presse, gage d’une véritable démocratie », a-t-il insisté.

« La Région Sud s’est formellement engagée à soutenir Zibeline et les pourparlers vont bon train avec la ville de Marseille » s’est réjoui de son côté Ludovic Tomas, le rédacteur en chef de Zibeline. L’idée est de conserver le nom du magazine, son identité et sa ligne éditoriale. « Nous continuerons à valoriser les acteurs culturels du territoire comme nous le faisions. L’exigence artistique et la culture populaire ne sont pas antinomiques », a ainsi plaidé Ludovic Thomas.

Ludovic Tomas et Léo Purguette présentent la nouvelle formule de feu Zibeline ©DVDM

Un tiré à part hebdo et 4 numéros spéciaux

Dans cette nouvelle configuration, La Marseillaise se chargerait de l’impression, de la publication, du routage et de la diffusion des cahiers hebdomadaires du journal. Le nombre de pages du « tiré à part » dépendra pour partie du volume d’achats publicitaires, qui devront financer les plaques d’aluminium pour l’impression, les rouleaux de papier, le carburant pour le transport et les autres frais incompressibles, dont le coût n’a de cesse de croître.

Malgré les difficultés, l’équipe majoritairement féminine de Zibeline reste motivée. Un premier numéro spécial est d’ores et déjà prévu pour le mois de juin. Il devrait y en avoir 4 par an.

Une incertitude ?

Selon nos informations, une incertitude demeure cependant quant à l’utilisation du nom Zibeline. Si cette impossibilité se confirmait, le nouveau magazine pourrait ainsi devenir  Zébuline, le féminin de Zébulon, ce petit diable à ressort qui sort de sa boite dans « le manège enchanté », comme l’ont indiqué les membres de l’équipe.

Affaire à suivre.

Diane Vandermolina

Photo de une: Une partie de l’équipe dirigée par Ludovic Tomas en compagnie de Léo Purguette ©DVDM

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