Gainsbourg et caetera, une exposition rare des plus beaux clichés de l’artiste

La photographie en partage

Visible gratuitement jusqu’au 12 juin, l’exposition consacrée aux plus célèbres clichés de Serge Gainsbourg a été mise en œuvre par Jules Guidicelli, dont l’agence Jam-Teery, une appellation en hommage à ses années passées au Sénégal, vise à promouvoir des jeunes talents. « Sortir des sentiers battus de la photographie et permettre à de jeunes outsiders de se faire connaître » sont les objectifs du jeune homme.

Pour mettre ces jeunes artistes en pleine lumière, il n’hésite pas à investir des lieux inattendus, comme le restaurant du Cloître, ou à proposer des expositions d’artistes plus renommés, à l’image d’Alfonso Alt ou Jean-Jacques Bernier. Une façon d’amener les curieux vers la photographie et leur donner envie de découvrir les jeunes talents de son écurie. « Nous apprenons à tout âge et nous apprenons des jeunes générations », rappelle ainsi Jean-Jacques Bernier.

Portraitiste et photojournaliste, ce dernier a côtoyé les plus grandes stars, que ce soit en tant que photographe de plateau et de concerts, ou chasseur d’image pour des magazines people. C’est néanmoins en toute humilité qu’il parle de ses débuts et de son métier de photographe, partageant quelques petites anecdotes.

Gainsbourg, trente ans déjà !

Il était évident pour Jules et Jean-Jacques d’exposer ces fameux clichés de Gainsbourg pour les 30 ans de sa disparition. Un anniversaire qui n’a pas pu être commémoré à la bonne date, la crise sanitaire ayant quelque peu bouleversé les calendriers.

Quoiqu’il en soit, cette exposition fait écho à celle sur la Marseillaise, actuellement visible au musée de Marseille. La mairie y expose la photo de Serge brandissant fièrement le drapeau français, cliché iconique qui fera la couverture de son album reggae « Aux armes et caetera ». Une photographie signée Jean-Jacques Bernier.

C’est en référence à cette photo que l’exposition s’intitule « Gainsbourg et caetera ». Une évidence en somme. Où l’on apprend que le cliché fait partie de la dizaine de photographies en couleur retenue par l’artiste, au lendemain de la séance de prise de vue organisée au Studio Pin Up le 10 juillet 1985. Elle trône fièrement au côté d’une autre photographie iconique, en noir et blanc : celle de Gainsbourg allumant une Gitane contre un mur en brique où son ombre se reflète.

Pour accéder à l’exposition, le visiteur passe par un couloir qui débouche sur une série de photographies de Gainsbourg en couleur et en noir et blanc. Parmi elles, les planches contact sur lesquelles Gainsbourg a sélectionné d’une croix les clichés à retenir. Une façon de pénétrer dans l’arrière-cuisine de ce métier de passion. Un choix assumé par l’auteur, qui a « voulu montrer les bonnes et les mauvaises photographies », histoire de souligner qu’une photo de légende est souvent le fruit d’un instant de grâce difficile à anticiper.

Une expérience qui mérite à elle seule une visite au Cloître.

Diane Vandermolina

Bon à savoir

Cette exposition-vente permet à l’amateur de se procurer un cliché de Serge Gainsbourg pour le prix de 300 à 3500€ selon le format et la notoriété de la photographie. De quoi ramener un petit bout d’histoire à la maison. Et  pour ceux qui le souhaitent, elles sont également en vente dématérialisée à petits prix.

Infos pratiques :

Exposition visible du lundi au vendredi de 9h à 17h au Cloître, 20 Bd Madeleine-Rémusat, 13013 Marseille

Prise de vue vidéo : Paola Lentini/Interviews et photos: Diane Vandermolina