Huit candidats confirmés pour accueillir le siège de l’Agence africaine du médicament

Les candidatures de huit pays ont été officiellement confirmées pour l'implantation du siège permanent de l'Agence africaine du médicament (AMA). La moitié sont des pays méditerranéens (Algérie, Égypte, Tunisie et Maroc).

Economie

Les candidatures de huit pays ont été officiellement confirmées pour l‘implantation du siège permanent de l’Agence africaine du médicament (AMA). La moitié sont des pays méditerranéens (Algérie, Égypte, Tunisie et Maroc), les autres subsahariens (Ouganda, Rwanda, Tanzanie, Zimbabwe).

Cette organe de coordination, institué en février 2019 par la signature d’un traité lors de la 32e Session de la Conférence des chefs d’États et de gouvernement de l’Union africaine (UA) entré en vigueur en novembre 2021, rassemble une trentaine de pays. Son modèle s’inspire de celui de l’Agence européenne du médicament (EMA). Elle sera la seconde agence dans ce secteur sur ce continent avec les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC Afrique) créés en 2015 par l’UA avec le soutien de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Une visite d’experts africains indépendants mandatés par la Commission de l’Union africaine a été effectuée dans chacun des pays candidats. Cette équipe a pu ainsi évaluer et attribuer une note aux propositions de ces derniers. Elle prépare un rapport exhaustif qui comprendra un classement des postulants selon le degré de conformité à la grille de critères pré-établis pour accueillir le siège de l’Agence africaine du médicament.

Dans un second temps, la première Conférence des États parties au Traité instituant l’AMA puis le Conseil Exécutif de l’UA, lors de deux réunions prévues respectivement en juin et en juillet 2022, s’appuieront sur le document édité par les experts pour désigner le pays-hôte de l’AMA. La décision sera prise soit par consensus, soit, à défaut, par le recours au vote.

Le continent africain importe 99% de ses vaccins

L’AMA entend mettre en commun les ressources et expertises de ses membres, réglementer les produits pharmaceutiques et stimuler l’intégration africaine afin de produire des médicaments répondant aux besoins des populations africaines.

Aujourd’hui, le continent africain importe 99% de ses vaccins et 80% de ses médicaments. Il représente moins de 3% du marché pharmaceutique mondial avec seulement 375 fabricants de médicaments recensés, principalement en Afrique du Sud, au Maroc, en Tunisie et en Égypte. Ces quatre pays concentrent à eux seuls 70% de la production du continent.

En avril 2022, une étude de Goldstein Market Intelligence évaluait la valeur de l’industrie pharmaceutique africaine à 28,56 mrds$ (26,38 mrds€) en 2017. Son analyse anticipait un marché compris entre 56 et 70 mrds$ (51,7 à 64,5 mrds€) d’ici à 2030.

Frédéric Dubessy

Econostrum

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