Liées par un accord de partenariat privilégié signé en 2017, l’université Côte d’Azur et l’université Laval de Québec viennent de renouveler leur engagement mutuel, à l’occasion de la visite d’une délégation azuréenne dans la « Belle Province » canadienne. Au cours des cinq années écoulées, les deux universités ont collaboré sur de multiples axes de recherche : arts, société, mieux-être, santé des femmes, vieillissement, optique et photonique, chimie, génie, e-réputation…
Parmi eux, le « bien vieillir » fait figure d’axe prioritaire, à l’heure où le vieillissement de la population dans les pays développés pose la question de l’espérance de vie en bonne santé, une préoccupation qui touche la vie quotidienne de millions de personnes, aussi bien en France qu’au Canada. Une rencontre scientifique sur ce thème, impliquant les experts des deux universités, est d’ailleurs planifiée pour le mois de juin prochain. A l’automne, c’est une délégation de l’université Laval qui viendra en mission thématique à l’université Côte d’Azur.
Construire de nouveaux projets
Ce déplacement sera le premier rendez-vous physique organisé depuis le début de la pandémie entre les deux universités. L’occasion de faire un bilan des cinq premières années de coopération et de planifier les futures collaborations sur leurs priorités communes. « Nous sommes enchantés de la collaboration et des résultats obtenus à ce jour avec notre partenaire université Côte d’Azur, s’est réjouie Sophie d’Amours, rectrice de l’université Laval, assurant que c’était une grande fierté de renouveler et de bonifier cette entente avec un partenaire qui a cette volonté d’innover avec nous. Nos deux universités partagent une vision commune sur plusieurs enjeux de société et, grâce à nos chercheuses et chercheurs de différentes disciplines. Nous avons démontré la capacité de travailler sur d’innombrables projets de formation et de recherche interdisciplinaires, qui sont au cœur des besoins concrets des communautés. »
Les premiers fruits d’un travail commun
De ce travail commun, une vingtaine de projets de recherche ou de formation connaissent déjà des retombées tangibles. On pense notamment à la création conjointe d’une maîtrise en intelligence artificielle (IA) ou du projet de recherche industrielle Eureka-Cares, qui a permis de développer une plateforme d’aide au diagnostic de la forme sévère de Covid-19 basée sur l’intelligence artificielle.
Une réussite soulignée par Jeanick Brisswalter, président d’université Côte d’Azur, qui se félicite de cette relation fondée « sur une conception partagée de ce que doit être l’université du 21e siècle : engagée, responsable, ambitieuse et exigeante. Forts de ces valeurs, les nombreux projets communs ont montré l’impact de notre partenariat dans la production et la diffusion de connaissances en recherche, en formation et en innovation. La signature du renouvellement du partenariat offre à nouveau de nombreuses opportunités à nos universités d’agir pour faire face aux défis de demain. »
Cinq équipes communes financées
C’était déjà le cas à l’occasion de l’appel à projets conjoint de Sentinelle Nord et Ucajedi, en 2018 et 2019, financé par les deux parties. Cette initiative a permis de soutenir cinq équipes de recherche conjointes en 2018 et quatre équipes l’année suivante. L’effet de levier impulsé par cet appel à projets a généré pas moins de 1,62 M$ en subventions de recherche et suscité de nombreuses publications, communications scientifiques, stages de recherche et projets de mobilité étudiante des cycles supérieurs.
Enfin, l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique (Obvia) a servi de référence pour la genèse de l’Observatoire des impacts technologiques, économiques et sociétaux de l’intelligence artificielle et du numérique (Otesia) et son pendant azuréen qui vient de voir le jour.
Naissance du Laboratoire international associé en arts, société et mieux-être (Lia-Asme)
Si le chemin parcouru est un facteur important, l’histoire qui reste à écrire l’est tout autant. Parmi les projets majeurs de renouvellement de l’entente figure ainsi le Lia-Asme, symbolique de cette collaboration franco-québecquoise. La genèse de ce laboratoire remonte en effet à la visite d’une délégation de l’université Laval à la villa Arson, à Nice, chapeautée par la rectrice en 2019. Après 2 ans de gestation, il a donc été créé en novembre 2021 et place au cœur de ses préoccupations le « prendre soin » et le « mieux-être ».
Ce laboratoire veut approfondir les problématiques sociétales actuelles à partir d’une réflexion nourrie par l’expérience de la création à travers quatre axes de recherche : les humanités environnementales; les déplacements, migrations et interculturalité; les arts au sens large, le soin et la médiation; ainsi que les arts éphémères, les arts de la rue et les écritures urbaines.
Deux chaires conjointes déjà sur les rails
La collaboration entre les deux universités a, dès l’origine, permis de créer une chaire de leadership en enseignement en santé des femmes, commune à l’université Laval et l’université Côte d’Azur. Pôle d’excellence en santé des femmes, elle est constituée d’expertes et experts de différents domaines (gynécologie, obstétrique, urologie…) et met l’accent sur la pédagogie, la formation dans une approche globale, interdisciplinaire et internationale.
Entretemps, une seconde chaire commune de leadership en enseignement en design pédagogique et en technologies éducatives pour la réussite étudiante, a aussi vu le jour. Initiée en 2021, elle devrait mettre en application les nombreuses possibilités offertes par les technologies numériques en matière d’interactions, de collaboration, de suivi et de modalités d’apprentissage, afin d’élaborer des cours centrés sur les étudiantes et étudiants et sur leur réussite scolaire, personnelle et professionnelle.
De quoi conforter les fructueuses collaborations des universitaires azuréens avec leurs cousins d’Amérique.
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