Le Club de la Presse récompense photographes et futurs journalistes

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Le 4e Prix du Photojournalisme et le 3e Prix Albert Camus du jeune reporter du Club de la Presse Marseille-Provence-Alpes du Sud ont été décernés mardi au Palais de la Bourse de Marseille. Deux récompenses qui soulignent à la fois l’importance et la difficulté du métier d’informer, en ces temps de crise sanitaire et sociale où les médias sont autant décriés que plébiscités

Malmenés par le public, fragilisés par une conjoncture défavorable et l’émergence des réseaux sociaux, les médias traditionnels continuent malgré tout d’attirer les jeunes. Car le journalisme reste un métier séduisant, comme en témoigne le nombre d’étudiants qui s’inscrivent chaque année aux concours d’entrée des 14 écoles de journalisme françaises reconnues par la profession.

Encourager les jeunes

Et c’est justement pour encourager ces jeunes qui se préparent à entre dans le métier que le Club de la Presse Marseille-Provence-Alpes-du-Sud a créé il y a 3 ans son « Prix du Jeune Reporter », réservé aux étudiants des écoles de journalisme de la région. 

Pour cette 3e édition, ce prix a d’ailleurs franchi un cap en prenant le nom d’un journaliste illustre, Albert Camus, auquel le Conseil régional consacre une année spéciale en 2021, faute d’avoir pu l’organiser en 2020, année du 60e anniversaire de sa  disparition dans un tragique accident de voiture au côté de son éditeur, Michel Gallimard. Catherine, la fille d’Albert Camus, a accepté avec bienveillance la proposition d’Elsa Charbit, la présidente du Club de la Presse : que le nom de son père soit définitivement attaché à ce prix, qui récompense des journalistes en devenir et – qui sait ? – de futurs écrivains de grand talent.

Qualité du travail

Parmi les reportages sélectionnés pour ce concours, celui d’Alice Gapail et Nicolas Beublet à Saint-André, dans les quartiers nord de Marseille, a convaincu l’ensemble du jury. Présidé par Hervé Nédélec, ancien grand reporter et ex-directeur des études de l’Ecole de journalisme et de communication d’Aix-Marseille, le jury a souligné la qualité du travail de reportage des deux apprentis journalistes primés, que nous publions aujourd’hui comme une récompense supplémentaire.

La cérémonie de remise de ce « Prix Albert Camus du jeune reporter » s’est déroulée mardi 7 décembre à la brasserie 1860, au rez-de-chaussée du Palais de la Bourse de Marseille, siège de la Chambre de commerce et d’industrie Marseille-Provence, en présence du parrain de ce concours, le journaliste et documentariste Georges-Marc Benamou, auteur  du film « Les vies d’Albert Camus », projeté mardi soir dans la salle des pas perdus du Palais de la Bourse, comme un hommage des futurs professionnels de l’information à l’un de leurs plus glorieux aînés.https://www.youtube.com/watch?v=A57640j8noY&feature=youtu.be

Cette journée consacrée au journalisme a aussi été l’occasion de remettre un autre prix, le premier créé par le Club de la Presse Marseille-Provence-Alpes-du-Sud, celui du photojournalisme, dont c’était cette année la 4e édition. Seuls les photographes de presse professionnels peuvent y participer en présentant un cliché pris dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et publié dans un média – y compris étranger – au cours de l’année écoulée. Avec près de 60 clichés proposés à Claude Almodovar, le photographe à l’origine de ce concours, le jury a eu fort à faire pour choisir un lauréat.

Le photojournalisme s’expose sur la Canebière…

… et aux rencontres de la photographie d’Arles

Il s’agit en l’occurrence du photographe indépendant Anthony Micallef, primé pour une photo prise devant l’Après M, le restaurant solidaire qui a succédé au Mc Do de Sainte-Marthe, à Marseille, dont la faillite et l’occupation avaient défrayé la chronique, avant que l’établissement ne devienne, dès le printemps 2020, la principale ressource alimentaire des habitants les plus fragilisés par la crise sanitaire. 

Ce cliché, publié par le journal suisse « Le Temps », et tous ceux qui ont concouru à ce 4e Prix du photojournalisme, sont exposés depuis mardi matin sur les grilles du Palais de la Bourse, sur la Canebière, où ils resteront jusqu’au 13 janvier. Avant d’être à nouveau exposés tout l’été 2022 dans la salle des pas perdus de l’hôtel de ville d’Arles, pendant cet événement majeur que sont les rencontres de la photographie.

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