Le Marseillais Clément Matrat fonce vers la scène

C'est un grand jour pour le jeune compositeur qui a signé avec le label Alter K. Son 2e single de techno melodic débarque sur les plateformes ce matin, avant l'album complet en fin d'année puis des festivals dans la foulée. Car l'objectif, c'est bien la scène, et notamment le Delta festival à Marseille et l'Insane à Apt. Avec un passage obligé : l'apprentissage du piano en accéléré. MProvence vous fait découvrir ce son envoûtant.

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Et si finalement Clément Matrat était là où on ne l’attend pas ? Remarqué depuis 2019 par des labels avec sa touche Lofi mêlant jazz et hip-hop – ambiance planante à souhait avec le mojito au soleil couchant -, l’ancien étudiant en anglais (22 ans) prend en cet été 2023 un virage plus tonique.

« Je passe à un style moins underground avec un album de techno melodic. C’est beaucoup de couleurs et de styles différents, de la techno qui vient de Berlin, avec un côté cinématique. » Son inspiration, Clément la puise dans les musiques de films (Hans Zimmer, Oscar de la meilleure musique de film pour Le Roi lion et Dune; et l’immense Alexandre Desplat, double oscarisé, triple césarisé, 2 Grammy Awards…). Donc une bonne dose de musique classique. « J’ai une obsession : que ma musique suscite des images chez celui qui l’écoute. »

De l’Alabama au Luberon

Il était compliqué de se faire un nom sur la Lofi, même s’il a pu alors signer avec un label,. Ce qui lui permet de vivre de sa création. « En rentrant d’Alabama où j’ai passé ma 3e année d’anglais, on m’a demandé de jouer à l’Insane Festival d’Apt, dans le Luberon, en 2022. J’ai adoré ! » Moment jubilatoire pour l’ex-élève du lycée Thiers. Et une confirmation, s’il en fallait : c’est de la scène qu’il veut faire. Mais ce Marseillais quasi pur sucre – il est né à Melun -, fils de cheffe d’établissement scolaire à Saint-Charles Camas, et qui a lui-même été brièvement prof d’anglais remplaçant au Cours Bastide, a vite appris les exigences du métier.

« Je ne me définis pas comme un musicien car je ne maîtrise pas un instrument à un point suffisant. Je suis un compositeur. J’assemble des éléments, que je réalise un par un. Je prépare le live de l’album, et avec l’équipe on veut du piano. Un apprentissage en accéléré est nécessaire. »

 

 

Un label puissant pour le streaming et la pub

Son label parisien Alter K jouit d’une solide réputation et devrait lui assurer une bonne place sur Deezer et Cie. Moyennant 400 dollars les 100.000 écoutes (sur Spotify), la suite pourrait lui sourire. La sortie du nouveau single « Ofelia » ce 30 juin pose un jalon supplémentaire dans la jeune carrière. Clément Matrat y a associé la chanteuse de jazz Yssry et la contrebassiste France Duclairoir. Alter K fait également du placement en musiques de films et de publicités. Toutes les pistes sont à explorer.

Sur la scène d’Angèle

Mais… et la scène ? On y revient. Le Marseillais a son plan. Et il s’apprête à « s’exiler » à Montpellier où se trouvent le studio et l’équipe technique afin de parfaire les 11 morceaux de l’album et de bâtir la scénographie d’une heure en scène. « C’est des mois de travail. Pour faire une scène, tout est millimétré. Parce qu’un live, ce doit être comme un voyage pour les auditeurs. C’est une ambiance que tu crées et avec laquelle tu emportes les gens. »

Clément Matrat espère jouer à l’Hibernation Festival d’Andorre cet hiver, avant une tournée 2024 pour se rôder dans de petits festivals, puis peut-être le Delta festival de Marseille et l’Insane festival d’Apt où il figure d’ailleurs sur l’édition présente avec, excusez du peu, Angèle, Roméo Elvis et Raoul Petite ! Bon, même s’il reporte à 2024, ça promet un joli moment. En attendant, laissons-nous emporter par « Ofelia »…

 

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