Plus de 70 concerts programmés en 10 lieux de Marseille et dans 25 villes du département, plus de 300 artistes venus de 18 pays différents : « le festival respire le monde et le reçoit », se félicite sobrement Hugues Kieffer, le directeur du festival, en préambule à la conférence de presse de présentation du programme de la saison 2022. « La culture est un bien précieux qui fait société », poursuit-il avant de détailler la programmation sur laquelle il travaille avec son équipe depuis la fin du festival 2021.
Focus sur les talents de notre région en marge du festival
Pour les concerts « hors les murs », la part belle est faite aux artistes régionaux.
Dès le 28 avril, à Marseille, le public est convié à plusieurs rendez-vous. Cinéma et jazz à l’Alhambra; concerts à la villa Gaby dès le 7 juin, avec une pléiade d’artistes dont Cathy Escoffier, le 14 juin à 18h30; brunch musical à la Citadelle le 21 juin pour la fête de la musique; après-midi découvertes à la Vieille Charité, du 7 au 9 juillet (entrée libre); soirées concerts au parc de la Maison Blanche, avec notamment Cathy Heiting, le 28 juillet à 20h. De quoi en prendre plein les mirettes pendant 3 mois !
Du beau monde au Jazz des cinq continents officiel
Du 7 au 23 juillet, à 20h30, aux côtés des artistes de la scène jazz régionale, le Jazz des cinq continents accueille la crème des jazzwomen et jazzmen du monde entier.
L’occasion de faire de très belles découvertes, avec des jeunes talents comme Nduduzo Makhathini, le 9 à la Vieille Charité; Kadri Vooran, le 13 au Mucem; l’ouragan Hannah Williams le 20 et Yessaï Karapetian le 22. Ou encore le trio féminin de punk jazz Nout, en clôture le 23 dans les jardins du palais Longchamp, sans oublier les maîtres de la discipline, à l’image de Hiromi pour l’ouverture à la Vieille Charité le 7; la tornade jazz Magma le 15 et Stacey Kent le 16 au théâtre Silvain, puis les deux stars Herbie Hancock, le 19, et Diana Krall, le 21 dans les jardins du palais Longchamp.
De nombreuses artistes femmes sont programmées dans cette édition, le festival s’étant engagé à respecter dans sa programmation la charte européenne d’égalité des genres « Gender balance » en 2018.
Un accent mis sur le développement raisonné
Engagé sur les fronts du développement durable et de l’éco-responsabilité depuis 2010, avec l’installation de toilettes sèches, l’édition d’un programme en papier recyclé et une politique « zéro déchet plastique », le festival a obtenu la certification iso 20121 en 2020 pour son management social, responsable et environnemental. Locavore, il a déployé une charte d’engagements qui dépassent les frontières de l’économie sociale et solidaire (ESS).
Il mène en effet des actions résolues en faveur des publics éloignés de la culture, en l’occurrence le jeune public, et une politique de bas tarifs pour les plus défavorisés. Une préoccupation qui concerne aussi les tarifs généraux (de 15 à 35€), n’ont pas augmenté depuis 2017, ainsi que le Solijazz, mis en place en 2021, qui permet aux bénéficiaires des minimas sociaux de voir les concerts pour 1 €.
Cerise sur la gâteau: l’équipe du festival confirme qu’en 2023, Marseille accueillera un événement de première importance : l’European Jazz Network, c’est à dire la réunion du réseau des grands festivals de jazz européens. Une belle récompense pour Hugues Kieffer et Aurélie Pampana, les deux chevilles ouvrières de l’équipe, ainsi que pour Régis Guerbois, président du festival de jazz des 5 continents.
Diane Vandermolina
Toutes les infos sur : https://www.marseillejazz.com/
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