En mai dernier, Moroni, la capitale de l’Union des Comores, a accueilli les 8es Assises internationales du tourisme responsable et durable, coorganisées par le gouvernement du pays et l’ONG française Tourisme sans frontière. A l’issue des discussions entre acteurs nationaux et internationaux, un slogan s’est imposé : « Les Comores, le dernier paradis à explorer ».
Soprano et 13 joueurs de l’équipe nationale de foot
Dans les Bouches-du-Rhône, pour une bonne partie de la population l’existence de ce « paradis » n’est en rien une découverte. La cité phocéenne accueille la plus importante diaspora du pays dans le monde, estimée à plus de 100 000 personnes. Au sein de la sélection nationale comorienne, qui a participé à la dernière phase finale de la CAN (Coupe d’Afrique des nations), 13 joueurs vivent dans la cité phocéenne et ses environs.
Le chanteur marseillais Soprano conduit avec sa fondation des actions dans l’archipel dont il est originaire. On surnomme ainsi Marseille « la cinquième île du pays ». Aux trois îles de l’Union dispersées dans l’océan Indien, entre le Mozambique et Madagascar, les Comoriens rattachent en effet volontiers Mayotte, restée française à l’issue d’un référendum en 1975.
Un extraordinaire patrimoine naturel
Les trois îles, Grande Comore, Mohéli et Anjouan, offrent chacune d’époustouflants paysages et de riches trésors naturels, dont de nombreuses espèces endémiques. Parmi celles-ci, le poisson préhistorique coelacanthe, emblème de l’équipe de football nationale, et la roussette de Livingstone, une chauve-souris qui atteint jusqu’à 1,4 mètre d’envergure.
A Anjouan, la montagne tombe dans la mer. La grande variété de microclimats crée des conditions idéales pour l’épanouissement d’une flore tropicale exubérante. On cultive dans « l’île aux fleurs » et dans ses voisines la vanille, le clou de girofle et l’ylang ylang, utilisé en parfumerie et comme huile essentielle.
Mohéli offre les sites côtiers les plus préservés. Son parc marin est classé réserve de biosphère par l’Unesco. Les tortues marines viennent y pondre, les cétacés s’y abritent pour y accoucher. Le Kerthala, point culminant de l’archipel, s’élève à 2361 mètres, sur Grande Comore. Avec huit kilomètres de périmètre, son cratère est l’un des plus importants du monde.
L’OM dans les marchés, sur les maisons et les taxis
Le pays tente de se tourner vers l’écotourisme, notamment en formant de jeunes guides pour mettre en valeur les patrimoines naturel et culturel. Des chantiers de restauration des monuments sont conduits, portés par l’État et des associations, comme au palais royal d’Ujumbe, sur l’île d’Anjouan.
Le Provençal qui découvrira l’archipel ne restera pas insensible à l’accueil chaleureux des Comoriens. Et le dépaysement se doublera d’une saveur familière, avec la francophonie des habitants et l’omniprésence de l’OM.
Dans les marchés, où la vie est intense, il trouvera à côté des produits de l’artisanat et de l’agriculture traditionnels des stands garnis de maillots et d’écharpes du club. Au coin de la rue, le sigle du club peint sur une façade. Sur le pare-brise des taxis, de bannières revendiquant fièrement le soutien à l’Olympique de Marseille.
Romain Gascon
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