Artistes et étudiants des Beaux-Arts de Marseille investissent la Maison Blanche

Les arts éphémères réinvestissent le parc de Maison Blanche jusqu’au 5 juin. Les œuvres d'une vingtaine d'artistes et de six étudiants de l’École des Beaux-Arts de Marseille envahissent tous les espaces du jardin de cette demeure, où est installée la mairie des 9e et 10e arrondissements de Marseille. Des petits chemins de terre bordés d’arbres jusqu’aux pelouses du parc et son étendue d’eau, on les suit à la trace.

culture

Les œuvres de larges dimensions tutoient les cimes des arbres, surgissent du fond du lac, émergent d’un bosquet arboré et prennent possession de la pelouse au fil d’un parcours atypique proposé aux curieux.

« Atlantis » d’Aurore Caroline Marty ©Claudia Goletto

Rencontre, partage et transmission

En mettant les œuvres dans la nature, à la portée de tous les publics et gratuitement, les arts éphémères permettent de valoriser le travail des jeunes artistes et favoriser ainsi la rencontre entre les arts et les personnes, entre les amateurs d’art visuel, les artistes confirmés, les étudiants des écoles d’art et des ateliers des Beaux-Arts de Marseille, et les usagers quotidiens du parc dans une optique de transmission.

« Les Ruches Totems » de Pascale Sylva ©Claudia Goletto

S’appropriant le thème de l’occurrence, les artistes invitent  à la découverte et au partage, explorant les possibles de l’accident, la contingence ou encore l’instantané, au travers d’installations réalisées en bois, résine polyester, acier, béton, argile, voire en cire d’abeille comme les Ruches Totems de Pascale Sylva qui abritent des petits insectes transformant par leur évolution naturelle l’habitat ainsi créé à base de bois, ossements et abeilles.

« Soudain la ville’ de Jean-Philippe Roubaud ©Claudia Goletto

Dans notre époque bouleversée par la novlangue et les nouveaux discours, ils offrent au curieux un parcours à travers l’espace et le temps, dont la perception varie selon les époques et les cultures, jusqu’à aujourd’hui où l’instantanéité est reine. En mêlant les arts, comme la peinture, l’architecture, la sculpture, la photographie, Jean-Philippe Roubaud s’intéresse à l’histoire du dessin au travers des siècles dans Soudain la ville.

Un questionnement artistique et philosophique

« O » de Victor Mauro ©Claudia Goletto

Dans leurs œuvres, ils questionnent notre société, notre rapport à la nature et au vivant à l’image de Cyrille André et sa sculpture Mémoire d’eau représentant un dauphin géant, ou encore Célia Cassaï et ses Bouquets, issus de la série « B.T.P (Botanique.Territoire.Paysage) », à base de cire d’abeille, de pollens et végétaux. Kealan Lambert avec ses Semeuses en matière végétale interroge quant à lui notre rapport social et spatial à notre environnement.

« Les Semeuses » de Kaelan Lambert ©Claudia Goletto

Les arts éphémères à la conquête de la Région

De juin à octobre, les arts éphémères proposent des expositions en itinérance dans plusieurs villes de la région (La Valette du Var, Istres, Châteauneuf le Rouge, Plan de Cuques) autour du même thème de l’occurrence.

Les artistes viennent investir des lieux historiques à l’instar de l’Hôtel de la Tour de Brau, aux Baux de Provence. Du 17 septembre au 13 novembre, Luciana Lamothe exposera ses sculptures questionnant les préjugés de genre autour de cet art, en résonance avec les sculptures médiévales des Baux et un dolium gallo-romain.

Les « Bouquets » de Célia Cassai ©Claudia Goletto

Un parcours artistique qui invite à la réflexion.

 

Informations pratiques :

Parc Maison Blanche Mairie des 9e et 10e arrondissements 150, bd Paul Claudel 13009 Marseille

Jusqu’au 5 juin 2022/ Nocturne dimanche 29 mai de 17h à 20h30

http://marseille9-10.fr ou http://artsephemeres.fr

Entrée libre/Dans le parc et le parvis de Maison Blanche, tous les jours de 9h à 19h45

Photo de une : « Mémoire d’eau » de Cyrille André ©Claudia Goletto

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