Les Spartiates de Marseille patinent pour la Prostache

C’est sans hésiter que les Spartiates de Marseille ont taillé leur plus belle moustache et ont rejoint le #Clanmoustachus. Jonathan Zwikel, directeur général du club phocéen, revient sur l’essor du hockey dans la cité phocéenne, mais aussi sur l’engagement de ses équipes et de ses joueurs dans le dépistage du cancer de la prostate encore trop négligé par les Français (50 000 nouveaux et 8 100 morts par an). La preuve, ils dédient leur match du 19 novembre, contre Chambéry à la campagne « Soyez Prostache » lancée par MProvence !

Prostache 2022
Développer une équipe de hockey à Marseille… Cela ressemble à une mission, si elle n’est pas impossible, du moins compliquée !
Jonathan Zwikel : Une fois que vous avez dépassé l’a priori de la météo, d’un sport de glace au soleil… On peut y trouver une certaine logique. Finalement, quand on y pense bien, le hockey c’est de la vitesse, des contacts, du spectacle. Bref, on va droit au but !
Clairement un état d’esprit qui colle à la population phocéenne ?
Je pense que le public marseillais se retrouve dans ces valeurs. Les joueurs, comme les rugbymen, ne peuvent pas vraiment tricher sur une patinoire, car c’est un sport de contact, avec un engagement fort. Tout pour plaire aux Marseillais, car dans leur ADN !

Une patinoire qui est la plus grande de France

Comment avez-vous fait pour attirer un public pas forcément, à la base, adepte d’un sport de glace ?
Le club existe depuis une dizaine d’années. Dans le monde du sport, on peut considérer qu’il est un nouveau-né. Cependant, le constat était assez clair : il y a, à Marseille, une patinoire qui est la plus grande de France ! Normalement, les clubs se créent dans des petites patinoires et mettent du temps à avoir une belle infrastructure. Nous c’était totalement l’inverse. Il n’y avait plus qu’à !
Un développement qui est certainement passé par une grosse dose de travail ? 
Il n’y a pas de miracle, c’est du travail, beaucoup de travail, avec forcément des budgets très limités. Il a donc fallu donc activer plein de leviers pour intéresser les Marseillais.

Le hockey existe à Marseille

Il semblerait que tout cela soit en train de porter ses fruits !
Sur le début de saison, on fait 4 500 personnes au premier match, 5 000 au deuxième… La machine est lancée, les gens commencent à nous identifier comme le deuxième sport après le foot. Maintenant il faut continuer, parce que ce n’est pas encore dans la culture de la ville, mais on nous identifie de plus en plus, dans les médias, au niveau des élus, des différentes institutions. Le hockey existe à Marseille !
Vous êtes, aujourd’hui, le seul sport qui réussit à tenir derrière l’ogre OM ?
C’est un des trucs qui m’a motivé ! Regardez les autres grandes villes, Bordeaux, Strasbourg, Toulouse… Il n’y a pas de raison qu’ici cela ne fonctionne pas. Le secret est qu’il ne faut pas se prendre pour un autre, ne pas aller trop vite et faire étape par étape.

Affiche match Spartiates

Véhiculer un message grave avec humour

Les Spartiates sont partenaires de « Soyez Prostache », la campagne de prévention du cancer de la prostate (le dépistage est recommandé dès 50 ans pour un cancer qui touche 1 homme sur 7 mais se soigne très bien s’il est détecté tôt)… Pour des sportifs, s’engager dans une telle cause, est-ce important ?
Je pense que les acteurs comme les clubs ont un rôle à jouer. Bien évidemment, il faut faire attention, parce qu’on se retrouve parfois piégés dans des choses qui nous échappent. Ce qui est essentiel, c’est que tout cela doit rester positif. Dans le hockey, Movember est une action soutenue et beaucoup de joueurs portent la moustache. C’est une manière de véhiculer un message grave avec humour. C’est ainsi que j’imagine les choses, les sportifs ne doivent pas tomber dans quelque chose de lourd et nous devons donner une énergie positive.
Comment expliquez-vous qu’autant de hockeyeurs arborent fièrement la moustache ? Une mode ?
Avant tout ça les fait marrer ! Ils le font de bon cœur et ils aiment le clin d’œil esthétique sur une période donnée de l’année. Je le répète : il y a dans la campagne « Soyez Prostache » un côté joyeux qui permet à la fois de s’amuser et de soutenir une cause. On le voit aussi, chaque année, avec le lancer de peluches pour les enfants malades. C’est quelque chose qui à la base vient des Etats-Unis, mais qui rencontre un vrai succès à Marseille.

Le sport primordial pour les enfants

A propos des enfants, on parle de plus en plus du danger de la sédentarité pour les plus jeunes… Que font les Spartiates pour lutter contre cela ?
Vous me parlez là d’une chose pour laquelle j’ai fait des pétitions et des vidéos pendant tout le confinement. J’ai été révolté de la manière dont on a traité le sport pendant cette période. On a enfermé les enfants dans les appartements, dans leur chambre, devant les écrans. Pour moi s’il y a bien une activité qui devait rester essentielle, plutôt que les bars tabac et les magasins d’alcool, ça aurait été le sport. Je suis convaincu que dans le monde dans lequel on vit, de nombreuses difficultés pourraient être réglées par la pratique sportive, du moins combattues efficacement.
D’où l’importance de l’école de hockey ?
Nous essayons évidemment de recruter un maximum de gamins, mais pas seulement. Nous allons dans les écoles, nous invitons les élèves à voir des matchs. Une fois qu’ils sont dans la patinoire, nous les emmenons vers des stands pour qu’ils découvrent notre sport. Au-delà de notre structure, tous les clubs et associations ont un rôle à jouer.
PROSTACHE BANNIÈRE BASSE LOGOS

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