Dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Économie Sociale et Solidaire représente près de 194 000 emplois. Pourtant, « Il y a encore du travail pour faire reconnaitre son statut. », explique Denis Philippe, président de la CRESS, convaincu que le secteur » répond aujourd’hui aux attentes du citoyen ».
« Remettre l’humain au centre du dispositif «
Entreprises à missions, rayonnantes ou à impact… nombreux sont les qualificatifs utilisés, en faveur d’un entrepreneuriat plus responsable. « L’ESS remet l’humain au centre du dispositif. », précise Denis Philippe, qui poursuit : « Dans l’actualité nationale et internationale, l’Économie Sociale et Solidaire porte la vision d’une république démocratique. »
Si certaines entreprises décident de se réinventer, le modèle qui intègre les valeurs d’unité sociale, peine à se faire plus visible. « Je ne sais pas vraiment ce que veut dire entreprise engagée. Par contre, ce que je sais, c’est ce qu’est une entreprise de l’économie sociale et solidaire. », affirme le militant. Des coopératives, aux mutuelles, en passant par l’univers associatif… malgré leur hétérogénéité, les composantes du monde de l’ESS affichent un dénominateur commun : « La solidarité. C’est quelque chose qui a du sens pour nous. »
« L’argent est un outil, pas un but »
Pour ces acteurs, « l’argent est un outil, pas un but », précise le président de la CRESS, qui insiste sur l’importance de créer des modèles économiques robustes. « Une entreprise de l’Économie Sociale et Solidaire n’appartient à personne, c’est un tout. » Un modèle qui se démarque des financeurs « classiques », et qui défend sa propre vision. « Je pense que c’est le politique qui doit fixer la ligne, et la finance qui accompagne la vision politique. », pointe Denis Philippe.
L’ESS : une gouvernance basée sur le « faire ensemble »
L’ESS, un secteur parfois caricaturé, pointé du doigt pour son manque de « capacité des acteurs à s’organiser ensemble ». « Pour être crédible aux yeux des pouvoirs publics, il faut une démonstration du faire ensemble. », soutient-il. Et pourtant, en région, l’ESS dispose d’un terreau riche de groupes associatifs. Le président de la CRESS perçoit ce potentiel :« En effet, demain, on peut être la première région d’ESS. »
Une ambition nourrie par la présence des entreprises de l’économie solidaire sur le territoire. Parmi elles, la Société Coopérative du Lamanage des ports de Marseille, créée en 1947. Peut-on penser ce modèle comme solution pour l’avenir ? » On a des demandes de modèles coopératifs, notamment des collectivités locales. », affirme Denis Philippe. Le monde de l’ESS apparaît également comme une solution pour certaines associations qui adoptent une approche entrepreneuriale, « en se tournant vers le faire ensemble ».
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