Entre Emmanuel Macron et Marseille, c’est l’amour vache
Le jeune président, dès les premiers mois de son mandat, avait manifesté son intérêt pour Marseille. Au point de passer ses premières vacances bien installé du côté du parc Talabot à proximité immédiate de la Corniche.
Il avait notamment arboré le maillot de l’OM lors d’un entraînement inoubliable. Sans doute la meilleure façon de s’attirer la bonne grâce des Marseillais.
Un président qui vient plus souvent à Marseille que ses prédécesseurs
On se souvient de la rocambolesque rencontre avec Jean-Luc Mélenchon. On se souvient du sommet des deux rives mais aussi de la visite controversée à l’IHU et à Didier Raoult l’an dernier et des palinodies (clin d’œil à un bateau de Gaston Deferre) autour de la désignation du candidat de La République en Marche pour les municipales il y a un peu plus d’un an.
L’échec cuisant du candidat de LA REM n’a apparemment pas rendu le président rancunier.
Il sait que Paris et Marseille n’ont jamais eu des relations faciles…
Centralisateur est féru d’histoire, le président aura d’ailleurs sûrement en mémoire, ce soir au Fort d’Entrecasteaux , devant les élus, que cet ouvrage magnifiquement rénové a été construit pour se défendre de la ville rebelle et non pour la défendre.
Un plan d’envergure pour l’éducation et l’environnement
Emmanuel Macron revient à Marseille, certes pour y inaugurer le congrès mondial de la nature. Mais aussi dans l’intérêt des Marseillaises et des Marseillais pour présenter demain au Palais du Pharo un plan dont l’axe central est la rénovation des écoles, sujet dont lui a longuement parlé Benoit Payan. Il était en effet monté spectaculairement à Paris il y a quelques mois pour interpeller l’hôte de l’Elysée
On parle de plus d’un milliard d’euros, un chiffre qui fait tilt dans la mémoire des décideurs locaux.
En effet on a en souvenir la visite en 2013 du premier ministre de l’époque Jean-Marc Ayrault pour lancer la métropole et notamment pour y créer une nouvelle gare souterraine à coup de milliards…
On sait ce qu’il advint de ces bonnes intentions, les milliards devenus seulement quelques dizaines de millions sous Manuel Valls et le privé venant prendre le relais pour reconstruire le Stade Velodrome ou finir la L2.
C’était l’époque de la mission Thery, du nom d’un préfet dédié à la construction d’une métropole Aix-Marseille Provence qu’il faut bien encore aujourd’hui considérée comme inachevée.
Et là c’est un caillou dans la chaussure du président Macron qui n’a pas vraiment aidé les élus à finir le travail! Ainsi, cette métropole, la plus grande de France est un géant aux ailes qui l’empêchent de marcher comme l’albatros de Baudelaire, et qui n’a pas les moyens de ses ambitions.
À moins d’un an d’une élection présidentielle qu’il est loin d’être sûr de gagner, Emmanuel Macron vient à Marseille les bras chargés de cadeaux. Encore faudra-t-il que le temps lui permette de concrétiser ses ambitions pour la deuxième ville de France.
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