La menace est sérieuse et le ministère de l’Agriculture informe pour empêcher son établissement dans l’Hexagone, par une détection précoce qui permettra de prendre des mesures de lutte appropriées.
Le scarabée japonais est une vraie menace
Les insectes adultes mesurent environ 10-12 mm de long. Le scarabée japonais peut être confondu avec d’autres coléoptères présents en France et notamment certains hannetons. Malgré une coloration assez similaire (tête et thorax vert métallique, élytres – ailes – brun métallique cuivré teintées de vert aux extrémités), le scarabée japonais peut être différencié des espèces proches par la présence de cinq touffes latérales de soies blanches et deux touffes sur le dernier segment abdominal.
Cet espèce polyphage (se nourrit de plusieurs espèces végétales) dévore le feuillage des végétaux, et installe sa larve dans leurs racines.
D’autre part, le Popillia japonica est qualifié d’autostoppeur, car il peut se déplacer facilement sur de grandes distances sur n’importe quel support notamment sur des moyens de transports (camions, trains, voitures, etc.). Les adultes peuvent être facilement détectés à l’œil nu et capturés à la main.
Une détection précoce pour éviter l’invasion
Si l’on reconnaît cet insecte ou si l’on a un doute sur son identification, il faut le capturer et s’adresser rapidement à la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF), en envoyant une photo, en précisant le lieu de l’observation et la plante concernée.
L’éradication n’est possible qu’au début de l’invasion. Les experts du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire estiment qu’empêcher sa dissémination une fois établi sur le territoire risque d’être long, avec une faible chance de succès.
La stratégie consiste donc à détecter sa présence de façon précoce, notamment à l’aide de pièges équipés de leurres mixtes (combinaison de phéromones sexuelles et d’attractifs floraux). Ils sont disposés par les services de l’État dans des endroits stratégiques ciblés, comme le long de la frontière française avec les pays où l’insecte est présent et à proximité des points d’entrée clés, tels que les ports ou les aéroports, ainsi que des réseaux de transport.
Dès le premier insecte détecté, il faut délimiter une zone infestée qui fera l’objet d’une surveillance renforcée et de l’utilisation combinée de plusieurs moyens de lutte, adaptés selon les disponibilités et les autorisations d’utilisation. Cela peut inclure la lutte biologique, des méthodes physiques, du piégeage de masse, des mesures culturales, ou en dernier recours, quand cela est possible, l’utilisation de produits phytopharmaceutiques de synthèse.

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