My little Provence in Paris

A partir du 9 novembre et ce jusqu’aux fêtes de fin d’année, la Provence prend ses quartiers d’hiver au BHV/Marais à Paris afin de partager avec les parisiens les fêtes et traditions provençales, l’artisanat ancestral et bien entendu, la gastronomie de notre région.

art de vivre

Un Noël provençal en plein cœur de Paris, vous en rêviez, ils l’ont fait !

A partir du 9 novembre, dans un des grands magasins de la capitale, le BHV Marais, des tissus aux faïences provençales en passant par les calissons d’Aix, les savons de Marseille ou encore les herbes de Provence dont la mythique lavande aux usages pluriels, le chaland parisien pourra découvrir tout un pan de la culture provençale, « entre terroir et savoir faire ancestral, dans la plus pure tradition provençale » souligne Danielle Milon, Vice-présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, 2e vice présidente de la Métropole déléguée à l’Attractivité du territoire et au Tourisme et maire de Cassis.

Prêts pour un bon nettoyage d’Automne? ©DVDM

Ce temps fort s’accompagne de nombreuses animations culinaires et ateliers Do it yourself ainsi que d’un cinéma provençal autour de l‘œuvre de Pagnol. « La Provence va prendre corps grâce à ces nombreuses animations à compter du 4 décembre avec la Sainte Barbe puisque, chez nous, tous nos petits s’empressent de planter les graines de blé et de lentilles, car ça commence à l’école. Et rappelez vous, on peut tricher en les plantant un peu après le 4 décembre : mon père me disait toujours, l’important est de passer la Noël et le Jour de l’An avec des blés et des lentilles magnifiques, ce n’est que du bonheur. Des sachets de blé seront distribués à ceux qui viennent faire leurs courses au BHV le 4 décembre. » précise-t-elle.

« Notre objectif est de mettre à l’honneur la Provence et notre art vivre en la mettant en scène au travers de sa gastronomie, sa culture, ses paysages, ses lieux iconiques, ses créateurs locaux et ses artisans » assure-t-elle avant d’ajouter « sachant que 25 à 30 % du Chiffre d’Affaires du BHV est réalisé pendant la période de Noël, être présent à cette période, c’est une formidable vitrine et une opportunité pour mettre en avant nos très beaux talents du territoire ».

Notre Belle Provence en lettres capitales

Ainsi donc « la Provence va expliquer par ses couleurs et ses produits combien nous aimons l’authenticité de notre Provence et les fêtes de fin d’année. Regardez avec quel bonheur on fait le sapin de Noël avec nos enfants, avec quel bonheur on décore nos tables avec des faïences provençales, et combien la table de Noël, la gastronomie provençale, est d’importance, les lumières de Noël aussi » s’enthousiasme-t-elle en amoureuse de son territoire.

« On s’immerge dans une ambiance chaleureuse de partage avec la convivialité légendaire de notre belle Provence : nous allons offrir une parenthèse enchantée entre mythe et réalité. On était déjà monté à Paris et on avait présenté une table provençale aux Invalides : on avait bluffé les parisiens. C’est un challenge de plus » souligne-t-elle.

Fronton du BHV à Paris ©DR

Pour Loïc Chovelon, directeur général du Comité Régional de Tourisme PACA (CRTPaca), « On souhaitait aussi développer la désaisonnalisation car on voit bien qu’en dehors de la saison estivale, on a encore des progrès à faire sur le reste de l’année. Et quoi de mieux que cette opération avec un Noël en Provence au BHV pour donner envie de venir en hiver chez nous. »

Ce que corrobore Danielle Milon, « il s’agit de conjuguer notre tourisme aux quatre saisons et dire aux parisiens, vous venez bronzer chez nous l’été mais c’est beau aussi la Provence autour de ses traditions. Venez voir ce que c’est. »

Le Contrat Destination Provence lance l’identité visuelle de sa marque Provence Enjoy the Unexpected

Loïc Chovelon rappelle que « la démarche actuelle s’inscrit dans une collaboration qui dure depuis 7 ans. Le Contrat Destination Provence, initié en 2015, c’est un collectif de 31 financeurs (dont 5 départements : Vaucluse, Var, Gard, Alpes de Haute Provence, Bouches du Rhône, ndlr) l’important est l’abnégation de chaque partenaire pour une cause commune. Dans cette marque Provence, on ne retrouve ni le logo de Provence Tourisme, ni celui du CRTPaca etc. et c’est la force de notre marque. Quand on parle à l’international, à nos clients, on parle d’une voix. » explique-t-il.

« C’est également une force budgétaire, à savoir que pour le contrat destination qui court actuellement, on est sur 2 millions d’euro dont un million consacré à la promotion de la destination Provence pour prospecter et chercher des clients. Ce million est doublé parce que notre fédération encourage le national, y compris Atout France, et les entreprises privées mondiales à abonder sur les plans d’action qu’on réalise. On ne pourrait pas le faire si chacun est dans son coin » se félicite-t-il.

La bande des quatre au complet tout sourire : Guillaume Fievet, directeur de la Corvettte, Danielle Milon, Loïc Chovelon et Isabelle Brémond, directrice de Provence Tourisme ©DVDM

Comme quoi, le jouer collectif n’est pas une vaine expression chez nous et ce n’est pas Danielle Milon qui nous contredira sur ce point. « D’après les services de l’État, la Contrat Destination Provence est l’une des plus belles réussites parmi les 23 destinations. On a été novateur en terme de Tourisme car en 2015, on ne parlait pas de l’authenticité ni de l’identité de territoire encore moins du régime crétois et de la gastronomie marseillaise. Tout est venu à la suite du départ du Contrat Destination car on a besoin de se raccrocher à nos valeurs qui se perdent » observe-t-elle.

Loïc Chovelon confirme que « l’événement au BHV coche une très grand nombre de cases de notre stratégie. Après la création de la marque Provence et les campagnes de notoriété et de promotion, où on invitait les clients à venir chez nous, à penser à nous, il nous fallait incarner la Provence par des produits qui légitiment la marque. C’est cette corde qui manquait à notre arc et que nous réalisons aujourd’hui. L’idée est de rappeler que le tourisme, ce ne sont pas que des hébergements mais aussi des artisans : le fait que des artisans portent la destination Provence, c’est une grande nouveauté. »

Danielle Milon posant devant le logo de la marque Provence créée par l’agence Arboresens de concert avec l’artiste Alice van de Walle ©DVDM

« Tout le BHV va se parer des couleurs de la Provence en arborant l’identité visuelle créée pour l’occasion dans toutes les vitrines : 51 marques seront valorisées et mises en vente ! » continue Danielle Milon, posant fièrement devant le kakemono dévoilant le logo qui sera apposé sur les produits proposés au BHV, parmi lesquels des marques de renommée internationale comme Souleiado, les Indiennes de Nîmes, etc…

La Corvette en tête de gondole

Première licenciée de la marque Provence Enjoy the Unexpected, la Corvette est la figure de proue du vaisseau amiral Provence. Guillaume Fievet, président directeur général de la Savonnerie du Midi, est le directeur de la boutique récemment ouverte au 28 place aux huiles dans le 1er arrondissement en lieu et place d’une galerie d’art.

Guillaume Fievet, président directeur général de la Savonnerie du Midi ©DVDM

Selon lui, « la Provence, c’est une renommée internationale, une vitrine du savoir faire français, de la tradition et de la douceur de vivre. Elle est également tournée vers l’avenir que ce soit par l’export ou l’innovation et c’est une fierté pour toute l’équipe d’avoir été sélectionné. » En effet, « partout dans le monde, on sait localiser la Provence avant même certaines grandes villes de notre territoire, notre art de vivre est exceptionnel et nos artisans ont su garder cette humilité propre aux provençaux, car les vrais provençaux sont humbles, sensibles et profonds » abonde Danielle Milon.

Des savons et des huiles, en veux-tu? En voilà! ©DVDM

Le choix de la Corvette, dont 25 % de la production part à l’export, n’est ici pas anodin dans la mesure où la Savonnerie est « une entreprise du patrimoine vivant depuis 2020, un label d’État qui reconnaît les savoirs faire rares et d’excellence, en l’occurrence pour nous, le savon de Marseille fabriqué au chaudron à Marseille. » Ce gage de qualité est un atout de taille pour séduire la clientèle parisienne. Également une garantie de préservation des traditions artisanales.

« J’ai la chance de présider l’association des entreprises du patrimoine vivant et la Provence porte cette dynamique de préservation de ces métiers. Il y a un côté transmission envers les jeunes qui me paraît extrêmement important. Il ne faut pas perdre ces métiers car en général il n’y a pas d’écoles pour ces savoirs faire : c’est dans notre cas la transmission d’un maître savonnier vers des apprentis » achève-t-il.

Une aventure d’ors et déjà bien engagée qui n’attend plus que son public auquel rendez vous est donné au 52 rue de Rivoli dès le 9 novembre. Diane Vandermolina

Liste des 51 marques :

Aix & Terra ; Argument Terre ; Arnaud Soubeyran ; Artisan Provençal ; Au Fil Du Lin ; Barbotine ; Belle De Marseille ; Bisous ; Chateau D’estoublon ; Chateau Virant ; Ciergerie Des Premontres ; La Corvette – Savonnerie Du Midi ; Corsiglia ; Domaine De Leos ; Doucet ; Elsa Lenthal ; Faïences De Varage ; Faïences Louis Sicard ; Fuseaux De Lavande ; Jacqueline Morabito ; Jour De Mistral ; La Chicane ; Le Petit Duc ; Leonard Parli ; Les Indiennes De Nîmes ; Les Nicois ; Luce ; Maison Carbonel ; Maison Gabel ; Marius Fabre ; Mas De La Dame ; Mas Du Roseau ; Minuty ; Monochromic ; Navettes Des Accoules ; Neulo ; Nicolas Alziari ; Nl Ceramiques ; Olivier & Co ; Oustao ; Panier Des Sens ; Père Blaise ; Provence D’antan ; Rose Et Marius ; Roy Rene ; So Addict Creations ; Souleiado ; Souleiado Maison ; Sudist ; The Line ; Timon Et Sourrieu

Bon à savoir

Fondée à Marseille en 1894, la Savonnerie du Midi est l’une des dernières savonneries historiques de Marseille à perpétuer la recette et le savoir-faire du savon de Marseille traditionnel. Chargée d’histoire, cette fabrique est située au fond du vallon des Carmes, dans le quartier des Aygalades dans le 15ème arrondissement de Marseille.

Quel joli pain de savon ! ©DVDM

Avec trois autres savonniers (La Savonnerie Marius Fabre, à Salon-de-Provence ; La Savonnerie du Fer à Cheval et La Savonnerie Le Sérail, à Marseille), la Savonnerie du Midi a créé l’Union des Professionnels du Savon de Marseille (UPSM).

Soucieux de protéger le savon de Marseille traditionnel, ils ont signé une charte Qualité garantissant la composition du Savon de Marseille traditionnel, son procédé de fabrication et son origine géographique. Les produits bénéficiant de de cette marque collective correspondent au savon de Marseille traditionnel, tel que défini par l’Union des Professionnels du Savon de Marseille.

Actuellement non protégée, la dénomination « savon de Marseille » peut être apposée sur n’importe quel type de savon, quels qu’en soient l’origine géographique, le mode de fabrication et la composition. C’est dans ce contexte que l’UPSM, l’Union des Professionnels du Savon de Marseille, a décidé en décembre 2015 de présenter un dossier auprès de l’INPI (Institut National de la Propriété Industrielle), selon la procédure prévue par la loi, pour que le Savon de Marseille soit protégé par une IGPIA (Indication Géographique pour les Produits Industriels et Artisanaux).

Le Savon de Marseille a été la première spécialité industrielle et artisanale à briguer cette reconnaissance. Ils sont toujours en attente de cette dernière -qui tarde à venir- pour lutter contre les contrefaçons. DVDM

En une, Ah! les petits savons, les petits savons, les petits savons de Marseille ©DVDM

cet article vous a plu ?

Donnez nous votre avis

Average rating / 5. Vote count:

No votes so far! Be the first to rate this post.

Partagez vos commentaires.