On parle souvent de cancer dans cette rubrique santé, mais on connaît finalement assez peu ceux qui concernent la sphère ORL : notre nez, notre bouche, notre gorge. Pourtant, 16 000 Français sont touchés chaque année. Quels sont les cancers ORL les plus fréquents ?
Professeur Nicolas Fakhry : Il y a plusieurs types de cancers ORL. Il y a les cancers de la muqueuse des voies aérodigestives supérieures. Ce qu’on appelle les VADS. Ce sont des cancers de la muqueuse des lèvres, de la bouche, de la gorge, ce qu’on appelle le pharynx, c’est-à-dire l’arrière gorge, et puis des cordes vocales. Ce sont vraiment les cancers les plus fréquents. Après, il y a des cancers plus rares qui sont les cancers des fosses nasales et des sinus, et puis des cancers des glandes salivaires, glande submandibulaire, glande parotide par exemple.
Donc on a toute la sphère ORL qui peut être touchée par un cancer ?
Tout à fait. Ce sont en gros les cancers de la tête et du cou, excepté les cancers du cerveau qui sont traités par les neurochirurgiens. Tout le reste – tête et cou, la muqueuse, la peau aussi – sont des cancers de la région ORL.
Tout le monde peut être touché vers 50 ans
Ce type de cancer peut-il finalement concerner n’importe qui, chacun d’entre nous ?
En théorie, oui, pour les cancers de la muqueuse, des voies aérodigestives supérieures. Il y a quand même certains facteurs de risque mais en théorie, ça peut toucher n’importe qui. C’est plutôt aux alentours de 50, 55 ans et plus, mais ça peut arriver chez des gens plus jeunes. Les cancers des sinus, il y a aussi des facteurs de risque, mais c’est plutôt aussi aux alentours de 50 ans. Et les cancers des glandes salivaires, ça peut vraiment arriver à tout âge.
Quels signes doivent nous alerter sur un potentiel cancer ORL ?
Une des problématiques qu’on a dans les cancers ORL, c’est qu’il n’existe pas de dépistage comme pour certains autres types de cancers. Donc on insiste beaucoup sur la notion de symptômes et de diagnostic précoce. C’est pour ça qu’on a mis en place depuis quelques années la campagne de sensibilisation nationale Rouge-Gorge qui aura lieu du 31 mars au 4 avril 2025 et qui vise vraiment à sensibiliser les gens sur les symptômes qui peuvent amener à dépister un cancer ORL de façon précoce.
Boule dans le cou, douleur quand on avale, nez qui saigne
Les symptômes, c’est une boule dans le cou ou dans la gorge. Une douleur quand on avale, un enrouement, une tâche rouge ou blanche au niveau de la bouche, des douleurs au niveau de la langue ou de la gorge, des saignements de nez fréquents. Donc des symptômes qu’on n’avait pas avant et qui sont apparus, des symptômes nouveaux et qui persistent depuis plus de 3 semaines. Ça, ça doit amener à consulter son médecin généraliste ou son ORL pour faire un examen et déboucher peut-être sur un diagnostic plus précoce.
Tabac + alcool : un « cocktail explosif »
Est-ce qu’on connaît les causes de ces cancers ?
Il y a des facteurs de risque qui sont très bien identifiés. Le tabac est un facteur de risque de cancer ORL. L’alcool, sa consommation régulière, c’est un facteur de risque de cancer ORL. L’association tabac et alcool, c’est vraiment le cocktail explosif pour avoir un cancer ORL, au niveau de la muqueuse des voies aérodigestives supérieures. Pour les sinus, il y a des expositions professionnelles. Les travailleurs du bois sont exposés à la poussière du bois. Le nickel, le zinc, les tannins de cuir, ça ce sont vraiment des facteurs de risque. Et c’est reconnu comme maladie professionnelle pour les cancers des sinus. Et enfin il y a le papillomavirus. Il faut vraiment en parler.
On va y revenir ! Vous parliez de l’alcool, on sait que le zéro alcool, c’est quelque chose qui ne fonctionne pas dans les préconisations. L’alcool va poser problème à partir de combien de verres par jour ?
Le problème c’est que si on prend 1 à 2 verres tous les jours, ça commence à poser problème. Il y a des campagnes nationales de sensibilisation. Le tabac c’est plus clair, il ne faut pas fumer du tout. Et puis l’association tabac-alcool, c’est vraiment très, très problématique.
On peut déjà se protéger d’un certain nombre de ces 16 000 nouveaux cancers chaque année de la sphère ORL en faisant attention à sa consommation d’alcool, en arrêtant de fumer, c’est ça ?
Exactement. C’est extrêmement important. On peut prendre de l’alcool de façon occasionnelle, il n’y a pas de problème, mais il ne faut pas que ce soit quelque chose de régulier à tous les repas. Plus de 2 verres d’alcool par jour est problématique.
70% des cancers ORL diagnostiqués trop tardivement
S’agit-il de cancers qu’on appelle « de bon pronostic », de ces cancers dont on dit dans votre milieu qu’ils ont un taux de survie qui est élevé 5 ans après leur découverte ?
Comme il n’y a pas de dépistage (organisé), on ne peut pas dépister des cancers à un stade infra clinique. Donc il faut essayer de diagnostiquer le cancer à un stade le plus précocement possible. Et si c’est le cas, les taux de survie, les taux de guérison à 5 ans, sont aux alentours de 80 à 90%, ce qui est très élevé. Le problème c’est qu’aujourd’hui en France, dans 70% des cas, on fait un diagnostic assez tardif. Le pronostic est beaucoup moins bon. Et si on prend tous stades confondus, aujourd’hui en France pour les cancers ORL, les taux de survie à 5 ans sont entre 40 et 50%.
Ça veut dire qu’un cancer de la lèvre par exemple, c’est quelque chose qui peut être grave ?
Si on le laisse évoluer, oui. Après, la lèvre c’est quelque chose de visible donc en général on a un diagnostic assez rapide. Ce qui est plus compliqué, c’est quand c’est au fond de la gorge. Qu’on ne voit pas le cancer et qu’on ne pense pas aux symptômes et qu’à ce moment-là on passe à côté du diagnostic précoce.
Le papillomavirus cause des cancers de la langue et des amygdales
Vous avez parlé tout à l’heure du papillomavirus. J’avoue que lorsque vous m’avez dit, quand on a préparé cet entretien, que c’est devenu une cause majeure de cancer ORL, je suis tombé des nues. Je savais que ce virus impactait le col de l’utérus et l’anus notamment, mais pas la gorge. Qu’est-ce qui explique cette recrudescence et pourquoi nettement plus les hommes que les femmes, puisqu’il y a 1 300 cas annuels chez eux contre 380 chez elles ?
Le papillomavirus c’est pour le cancer de l’oropharynx, c’est les amygdales et la base de langue. Et aujourd’hui en France 50% des cancers de l’oropharynx sont liés à l’HPV et pas au tabac, pas à l’alcool. Donc c’est quand même extrêmement important. C’est une notion qui est connue depuis une quinzaine d’années. Il y a 15 ans il y avait déjà des cancers liés à l’HPV mais on ne le savait pas. Maintenant on le sait donc on peut le dépister.
Il y a aussi l’évolution des pratiques sexuelles où ces cancers ont fortement augmenté ces dernières années. Après, ça peut toucher l’homme et la femme. Il y a potentiellement plus d’hommes que de femmes, parce qu’il y a plus de femmes vaccinées contre le papillomavirus puisque c’était recommandé pour le col de l’utérus. Il faut savoir que la recommandation pour le vaccin contre le papillomavirus, c’est recommandé en France chez les femmes depuis 2007 et chez les hommes que depuis 2019. Donc ça peut expliquer en partie pourquoi il y a plus d’hommes qui sont atteints que de femmes.
Faites vacciner vos enfants !
Après, il y a une vraie problématique sur la vaccination. Elle est recommandée pour le cancer du col de l’utérus, mais ça marche aussi de fait pour les cancers de l’oropharynx. Aujourd’hui en France, malgré toutes les campagnes de sensibilisation à la vaccination, seulement 44% des filles sont vaccinées et seulement 15% des hommes. Ce qui est très, très peu. On rappelle que la vaccination c’est entre 11 ans et 14 ans chez les garçons et chez les filles et ça peut aller jusqu’à 19 ans.
En France les + de 50 ans exposés au cancer de l’oropharynx
Et après c’est trop tard ou c’est peu efficace ?
Après c’est peu efficace. Alors il y a beaucoup d’études scientifiques pour voir s’il peut y avoir une efficacité. Les recommandations vont peut-être évoluer, mais pour l’instant, à ce stade des connaissances scientifiques, on s’arrête à 19 ans. Ce qui est certain, c’est que le cancer de l’oropharynx peut se développer 20 ans, 30 ans après l’exposition au papillomavirus et concerner toute la génération des personnes qui n’ont pas été vaccinées. Les gens qui ont 50 ans aujourd’hui n’ont pas été vaccinés de fait, et eux ont un risque de développer un cancer de l’oropharynx.
Vous avez dit que ce cancer est lié notamment à une évolution des pratiques sexuelles. Est-ce dû aux pratiques bucco-génitales ou bien est-ce un cancer qui migre sans qu’on ne sache pourquoi ?
Une grande partie de la population est exposée au papillomavirus. On ne connaît pas tous les mécanismes, mais il est certain que les rapports d’ordre « bucco-génital », la multiplication des partenaires, c’est plus fréquent ces dernières décennies que lors de la première moitié du siècle précédent. Ce sont des choses qui ont évolué, qui font que le virus circule plus.
Un cancer de bon pronostic… s’il est diagnostiqué
Comment traitez vous ce cancer alors ?
Le cancer du papillomavirus se traite un peu comme les autres cancers ORL Par contre, il a un bien meilleur pronostic, ça c’est important,. Mais on a toujours le problème du diagnostic précoce. Dans la tête des gens, les cancers ORL sont liés au tabac et à l’alcool. Donc quelqu’un qui se plaint d’un symptôme ORL, on dit « Bah tu ne fumes pas, tu ne bois pas, c’est pas un cancer ORL. » Donc les gens n’y pensent pas.
Et finalement, quand c’est lié au papillomavirus, très souvent il y a une errance diagnostic parce que personne n’y a pensé. Parce qu’il n’y a pas de tabac, pas d’alcool. Alors qu’en fait c’est une part très importante du nombre de cancers ORL aujourd’hui. Les symptômes dont j’ai parlé tout à l’heure, même s’il n’y a pas de tabac, même s’il n’y a pas d’alcool, ça peut être un cancer lié au papillomavirus.
En parler à son généraliste
Si j’habite à la campagne, si j’habite dans un endroit éloigné d’une grande ville où il y a un centre hyper spécialisé, est-ce qu’on va quand même pouvoir me diagnostiquer ce cancer ? On va penser au fait que je peux avoir ce cancer lié au papillomavirus ?
Oui. Il n’y a pas de dépistage infra clinique comme par exemple pour le col de l’utérus, où on peut faire des frottis. En ORL pour l’instant, il n’y a rien. Il y a beaucoup de recherches, peut-être qu’il y a des choses qui vont arriver, mais pour l’instant il n’y a rien. En fait, le but est de diagnostiquer le cancer à un stade précoce, c’est-à-dire un cancer qui donne des symptômes et qui est visible. Donc on peut voir son généraliste qui peut orienter vers un ORL ou un chirurgien maxillo-facial pour faire un examen.
Chez un ORL on va faire ce qu’on appelle une naso-fibroscopie en passant une caméra par le nez pour aller regarder les cordes vocales, la gorge, la base de langue et voir s’il y a des lésions suspectes. Et si on voit quelque chose, à ce moment-là ont fait un bilan; ça, n’importe quel ORL peut le faire.

Limiter les séquelles pour manger et respirer
Quand on parle de cancer ORL, la chirurgie – que vous pratiquez – est-elle fréquente ?
La chirurgie est fréquente. L’objectif est double. 1- C’est de guérir le patient bien évidemment. 2- C’est une problématique fonctionnelle, c’est-à-dire qu’au niveau ORL, on appelle ça un carrefour aérodigestif. On va manger, on va boire, on va respirer. Donc le but c’est de guérir le patient en essayant d’avoir le minimum d’impacts, le minimum de séquelles sur la voix, sur la déglutition, sur la respiration et d’avoir une qualité de vie la plus optimale. Donc on a vraiment ce double objectif où c’est très compliqué potentiellement de traiter et d’essayer de limiter au maximum les séquelles.
Alors on en revient toujours au stade précoce. Un patient qu’on va traiter pour un stade précoce, on va pouvoir faire des chirurgies qu’on appelle mini invasives, par exemple par voie endoscopique. On va pouvoir faire du laser, on va pouvoir faire du robot. Donc çan ce sont des chirurgies qui limitent vraiment les séquelles.
Par contre, pour des stades plus évolués, on va être sur des chirurgies qui sont plus lourdes. On peut être amené à faire des reconstructions de la langue, de la mâchoire. Ce sont des chirurgies très longues, très complexes, qui doivent être faites en centres spécialisés, qui donnent des bons résultats. Il n’en demeure pas moins que plus le cancer est petit, plus le traitement, la chirurgie, sera simple et moins elle laissera de séquelles.
On est juste sous le cerveau
Quand on intervient sur les sinus, au-dessus du nez, on est juste sous le cerveau. Est-ce une chirurgie complexe que la vôtre ?
Oui, c’est extrêmement complexe. Dans le service, on a une équipe dédiée au cancer des sinus. C’est très complexe, très spécialisé. Là aussi, j’interviens sur l’importance du diagnostic précoce. Puisque quand on dépiste, quand on diagnostique de façon précoce un cancer dessus, on peut faire maintenant des chirurgies par endoscopie en passant par les orifices narinaires, les trous de nez, sans faire de cicatrices. On réalise des chirurgies assez étendues pour enlever des cancers des sinus sans faire de cicatrices. Mais ça, c’est vraiment dans des centres spécialisés. C’est comme les reconstructions dont je parlais avant ou la chirurgie mini-invasive, avec le robot, c’est vraiment dans des centres hyper spécialisés.
Au bout de 3 semaines de gêne, réagissez !
Et à partir du moment où on a un problème qui perdure pendant plus de 3 semaines, il faut consulter ?
Il faut que les symptômes persistent. Si on a mal à la gorge 2 jours puis on n’a plus mal et que ça revient une semaine après, ça peut être des choses inflammatoires. Le symptôme n’était pas là avant, il apparaît et il ne nous lâche pas. Cela peut être une douleur dans la gorge qui irradie vers l’oreille par exemple, ça ne nous lâche plus pendant 3 semaines. Au bout de 3 semaines il faut aller consulter. Peut-être qu’à l’arrivée on ne trouvera rien. Peut être que l’examen sera négatif mais on aura fait la démarche de consulter.
Il vaut mieux éliminer un cancer que de laisser traîner, laisser traîner, laisser traîner… Je vous rappelle que dans 70% des cas on fait des diagnostics tardifs, quel que soit le niveau d’éducation de la personne. Ce n’est même pas lié au fait d’avoir un accès facile aux médecins ou d’être bien éduqué. En fait les gens n’y pensent pas et ne vont pas consulter. C’est essentiellement ça, le problème.
Quels sont les principaux traitements employés hors chirurgie ou en complément de la chirurgie ?
Effectivement, on n’a pas que la chirurgie. Il y a la radiothérapie, qui peut être utilisée en première intention. Des fois, on décide d’opérer le patient. Des fois, on décide de faire de la radiothérapie. Après avoir discuté en staff, en réunion de concertation multidisciplinaire, on peut dire que la radiothérapie est un meilleur traitement que la chirurgie. La radiothérapie peut être aussi utilisée en post-opératoire. Sur des cancers plus gros, on fait une radiothérapie post-opératoire pour stériliser toute la zone.
Gros cancer = traitements multiples
Il y a la chimiothérapie, souvent utilisée en complément de la radiothérapie. Donc soit le cancer ne peut pas être opéré car il est trop gros, et on décide de ne pas opérer le patient. On peut faire une radiochimiothérapie également pour guérir le patient. Et ça peut être en post-opératoire, une chirurgie suivie de radio-chimiothérapie. Un petit cancer aura un traitement qu’on appelle unimodal, ça veut dire soit que de la chirurgie soit que de la radiothérapie. Dès que le cancer est plus gros, plus évolué, on fait un traitement multimodal. On va faire une chirurgie, suivie de radiothérapie, de radiochimiothérapie ou alors radiochimiothérapie d’emblée. Donc forcément il y aura plus de séquelles, plus de complications des traitements.
De grands espoirs pour de nouveaux traitements
Pour terminer sur le grand chapitre des chimiothérapies, de l’oncologie médicale, il y a eu un essor très important des immunothérapies, avec beaucoup d’essais thérapeutiques qui sont actuellement en cours : immunothérapie en post-opératoire, immunothérapie en préopératoire. Pour l’instant, on est encore dans le stade de la recherche clinique, mais c’est très prometteur. Et puis on a aussi les thérapies ciblées. Il y a beaucoup, beaucoup d’espoirs de nouveaux traitements qui vont arriver.
Conférence publique le 2 avril à Marseille
Vous nous avez parlé tout à l’heure de la campagne Rouge-Gorge la première semaine d’avril en cette année 2025. On organise avec notre média MProvence et vous-même, le service ORL de l’hôpital de La Conception, une conférence publique le mercredi 2 avril à 17h30 au Pharo, au siège d’Aix Marseille Université. Quel message voulez-vous faire passer auprès de la population ?
C’est de sensibiliser tout le monde sur l’existence des cancers ORL. C’est vrai qu’il y a beaucoup de cancers, on en parle beaucoup. Mais les cancers ORL, on en parle assez peu. C’est vrai que dans la tête des gens c’est lié aux patients tabagiques, alcooliques. Mais il n’y a pas que ça. Il y a aussi toute la problématique du papillomavirus, donc il faut y penser, ça peut toucher tout le monde. Donc c’est vraiment un cancer dont j’aimerais – c’est le but de la campagne nationale Rouge-Gorge – que les gens en parlent.
L’alcool plaisir mais pas tous les jours
Donc en parler et puis faire attention, avec des comportements éventuellement à éviter ?
Les facteurs de risque, c’est le tabac. C’est extrêmement important de ne pas fumer. Il y a beaucoup de campagnes nationales là-dessus. L’alcool, on peut en prendre avec modération. On a le droit de prendre de l’alcool plaisir, mais il ne faut pas que ce soit tous les jours, pas plusieurs verres par jour. La vaccination HPV, il y a eu des grandes campagnes nationales, c’est extrêmement important. Et puis la protection au travail. Les travailleurs du bois par exemple doivent mettre un masque spécifique pour se protéger des poussières de bois, le nickel, les travailleurs du cuir, etcetera. Se protéger au travail pour ne pas s’exposer et risquer un cancer des sinus.
Produits ménagers irritants : aucune preuve pour l’instant
Il y a des travailleurs et des gens qui tout simplement chez eux font le ménage tous les jours. Quand on emploie les produits ménagers, souvent on a la gorge irritée, on tousse. Est-ce que ce sont des produits avec lesquels il faut faire attention ?
Là-dessus, il n’y a pas de choses vraiment connues d’un point de vue scientifique. Après, la science progresse. Peut-être que ce que je dis aujourd’hui, dans 10 ans, je ne dirai pas tout à fait la même chose. Les facteurs de risque reconnus : il y a la maladie professionnelle dont je vous ai parlé avec le bois, le nickel, etcetera, le tabac, l’alcool et puis le papillomavirus. Après, le problème c’est comment imputer un cancer à telle chose ? Si les gens fument, est-ce que c’est le papillomavirus, ou est-ce que c’est le tabac ? Mais aujourd’hui, vraiment, les facteurs reconnus, c’est tabac, alcool, papillomavirus. Et puis certaines maladies professionnelles.
Nez, bouche, gorge : comment les protéger
Le professeur Nicolas Fakhry participera à la conférence publique et gratuite mercredi 2 avril à 17h30 : « Nez, bouche, gorge : il faut les protéger ! » Amphi Gastaut, Aix Marseille Université, jardin du Pharo Emile Duclaux, 58 boulevard Charles Livon, 13007 Marseille. Parking public Q-Park en face du jardin.
INSCRIPTION ICI : https://forms.gle/vvY8wWBMqYsesJDXA
Avec le soutien de APHM, Aix Marseille Université, campagne Rouge-Gorge, Ligue contre le cancer des Bouches-du-Rhône, Région Sud, La Marseillaise, ICI Provence, association Corasso, SFORL, SFCCF, Refcor, MSD, Merck, Atos, Pierre Fabre

Renseignements : 06 33 78 35 79
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