Premier bilan pour le préfet des Alpes-de-Haute-Provence

Marc Chappuis, le nouveau préfet des Alpes-de-Haute-Provence, a souhaité faire un point avec la presse 30 jours après sa prise de fonctions et après avoir fait plusieurs déplacements sur le terrain. Quatre grandes priorités se dessinent pour sa feuille de route.

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Trente jours quasiment jour pour jour après avoir pris officiellement ses fonctions Marc Chappuis, le préfet des Alpes-de-Haute-Provence a souhaité recevoir la presse pour faire un bilan de ce qu’il avait pu observer sur le terrain. « J’ai rencontré les maires, participé à plusieurs foires agricoles, découvert le département je peux donc réaffirmer les priorités et les enjeux essentiels qui vont marquer les services de l’État dans les prochains mois », déclarait-il en préambule.

Il poursuivait : « c’est en menant une action conjuguée entre l’État et les collectivités territoriales que nous arriverons à être à la hauteur des enjeux comme la sécheresse, la gestion de la ressource en eau. Ces enjeux concernent plusieurs acteurs du territoire et le rôle de l’État est d’avoir une fonction opérationnelle et de nous associer à ces acteurs pour trouver les meilleures réponses. Nous devons faire émerger des projets locaux et leur permettre de se concrétiser ».

Le préfet Chappuis a ensuite détaillé quatre priorités :

  • La transition écologique
  • La ruralité
  • La transition numérique et économique
  • La sécurité

La transition écologique, un enjeu d’avenir

Tout d’abord, les effets concrets de la transition écologique en revenant sur l’épisode de sécheresse exceptionnelle de cet été. « Compte tenu de la diversité des usages il faut se poser la question de savoir si la ressource est suffisante. Il faut voir comment repenser la gestion collective de l’eau. Avec le Conseil départemental nous allons prendre des initiatives et travailler main dans la main pour avoir un retour d’expérience et savoir ce qu’il s’est passé pour mieux se coordonner en amont et en aval et comment mieux anticiper les besoins en eau, révélait-il. Il faut travailler avec toutes les parties concernées : agriculteurs, ARS, etc. Sur les enjeux énergétiques il faut démultiplier les énergies renouvelables. Le département consomme 1,2 térawatts par an nous en produisons 0,6 il faut donc en produire 0,6 de plus pour atteindre l’équilibre. Nous avons du soleil et de l’espace il existe donc plusieurs solutions qu’il faut étudier. Je crois à des solutions mixtes. Il y a des projets de méthaniseurs ou le projet Hygreen de source est suffisante. Il faut voir comment repenser la gestion collective de l’eau. Avec le Conseil départemental nous allons prendre des initiatives et travailler main dans la main pour avoir un retour d’expérience et savoir ce qu’il s’est passé pour mieux se coordonner en amont et en aval et comment mieux anticiper les besoins en eau, révélait-il. Il faut travailler avec toutes les parties concernées : agriculteurs, ARS, etc. Sur les enjeux énergétiques il faut démultiplier les énergies renouvelables. Le département consomme 1,2 térawatts par an nous en produisons 0,6 il faut donc en produire 0,6 de plus pour atteindre l’équilibre. Nous avons du soleil et de l’espace il existe donc plusieurs solutions qu’il faut étudier. Je crois à des solutions mixtes. Il y a des projets de méthaniseurs ou le projet Hygreen de la DLVA qui représente une formidable opportunité. »

Interrogé sur la question de l’agrivoltaïsme, le préfet déclarait : « l’eau est rare, le sol aussi, j’entends la profession qui veut protéger les terres agricoles. Il va falloir se préoccuper de réduire l’artificialisation des sols. Il va donc falloir voir où l’on met notre photovoltaïque. Cela peut se faire sur des surfaces délaissées, des parcelles de bois qui n’est pas une ressource rare dans ce département. Nous ne pourrons pas atteindre nos objectifs en ne mettant des panneaux que sur les toits ».

Rendre les Alpes-de-Haute-Provence plus attractifs

Le représentant de l’État entend rendre le territoire plus attractif notamment pour la main-d’œuvre en développant les services de proximité et en accélérant le déploiement de la fibre optique. Il veut également améliorer les infrastructures touristiques pour les rendre plus concurrentielles et « déployer les ailes des saisons ».

Sur la prédation, le préfet n’a pas fait de grande annonce il est revenu sur la nécessite de protéger les éleveurs et le pastoralisme dans une situation à « l’équilibre fragile ». Il a rappelé qu’il était « en relation permanente » avec la profession et que les échanges étaient « nombreux ».

Il souhaite que les indemnisations soient plus rapides pour « ne pas ajouter de la précarité à la détresse des éleveurs ». « Avec la DDT nous nous sommes fixés un délai de 45 jours entre le constat d’attaque et l’indemnisation, nous n’y sommes pas encore. Comme pour le remboursement des frais engendrés par les mesures de protection », notait-il.

Frilosité et prudence

Lors de la visite du préfet référent loup (voir L’Espace Alpin n°418) il avait proposé que le département soit un département test, pas de nouvelles sur cette question. Lors de cette même visite les chasseurs avaient proposé leur aide, là encore, pas de réponse claire.

Marc Chappuis a expliqué « une demande est en cours d’instruction pour un tir de prélèvement en plus de l’action de lieutenants de louveterie ». Il a loué ensuite l’application Pastorando mise en place par la Communauté de communes Alpes-Provence Verdon qu’il aimerait voir se développer au niveau régional.

Concernant les retenues collinaires il a un peu botté en touche en expliquant qu’il était en attente du retour d’expérience de cet été. « Je ne sais si c’est la bonne solution, cela peut éventuellement en être une. Il faut un temps de concertation et une appréhension globale de la question, déclarait-il prudemment. Ce n’est pas un sujet institutionnel, c’est un sujet d’investissement pour sécuriser l’approvisionnement et la ressource face au changement climatique ».

Rendez-vous donc dans quelques mois pour savoir si toutes ces concertations déboucheront sur des projets et des actions concrètes avec de réelles avancées pour la population et la profession agricole.

Alexandra Gelber

EA 420
L’Espace Alpin est le journal agricole et rural des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes. Ce journal bimensuel est disponible sur abonnement sur lespace-alpin.fr

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