Voyage en Miramazonie
Le créateur du festival a repris son appareil photo pour l’occasion, renouant avec son premier métier pour offrir au public du festival une série de portraits de marcheuses seniors de la ville « les visages de miramazonie », une création participative où on découvre des figures étranges et chimériques explorant des sites naturels immortalisés sous un jour inédit et insolite.
Une exposition de photographies de SOS Méditerranée sur « les éclaireuses d’humanité », portraits de femmes saisissants, et une immersion dans l’œuvre de Marcho Doryila, autour du changement climatique en Amazonie, viennent compléter le tableau.
Car le festival est depuis son arrivée à Miramas tourné vers l’autre, axé sur des valeurs fortes de mixité, solidarité et partage, sensible aussi à la question climatique et environnementale. Il mène par ailleurs de nombreuses actions culturelles auprès de ses habitants quels que soient leur âge et situation sociale.
De ces actions est née la traditionnelle batucada de la famille géant, qui réunit des habitants de Miramas de tout âge. Elle déambulera chaque soir en amont des concerts, dès 19h30, à l’exception du samedi où elle offrira sa joyeuse parade de marionnettes aux alentours de 22h. Le dernier jour débutera dès 19h par les Vents Métis, la fanfare de Miramas avec son orchestre dans les quartiers.
Nuits métis, un retour aux sources afro
La poésie militante des Yeux de la tête et les rythmes manouches de Zoufris Maracas viennent ouvrir le festival comme une invitation au voyage, le jeudi en début de soirée.
Privée de groupes étrangers ces deux dernières années du fait de la pandémie, la programmation fait la part belle aux artistes du continent africain, renouant ainsi avec ses origines. Avec le duo rock franco-camerounais Bafang (le 23), Fatoumata Diawara et le jazz sans frontières des maliens d’African Variations, la cap-verdienne Elida Almeida, au folk mâtiné de blues et de saudade (le 24), l’afro pop généreuse de la jeune franco-ivoirienne Zikahi, la découverte issue du dispositif tremplin « prenez votre envol » organisé par l’association Nuit métis en soutien aux artistes émergents (le 25).
Un festival aux accents méditerranéens
Sont également programmés deux autres lauréats du tremplin « prenez votre envol », Jeyo et Deli Teli. Le niçois Jeyo nous fera joyeusement voyager de Cuba en Inde en passant par la Colombie avec ses cumbias et rumbas métissées et festives le 23. Le groupe franco-grec Deli Teli, quartet massaliote inspiré de la musique psyché des années 60, ressuscite la musique grecque mélangée à la sauce pop : le laïko le 24.
Le pourtour méditerranéen n’est pas en reste puisque le 25, le public aura l’occasion de découvrir un chanteur accordéoniste aux multiples talents, l’italien Luca Bassanese, aux influences felliniennes, inspiré par les tarentelles et les rythmes musicaux des Balkans. L’électro-trad de la jeune grecque Marina Satti, dont le titre Mantissa est devenu un tube sur Youtube, fera danser le public sur des beats hip hop enfiévrés. Ce même soir, les Colombiens du groupe Ghetto Kumbe proposeront une fusion afro-futuriste de rythmes endiablés. De quoi finir le festival en beauté.
A l’aube de son trentième anniversaire, sans faiblir ni s’essouffler, les Nuits métis continuent de faire vibrer le public aux rythmes afro-pop et électro-trad des différents continents pour laisser des souvenirs inoubliables dans les mémoires des habitants de Miramas et de la Région Sud.
Diane Vandermolina
Plus d’infos sur www.festival.nuitsmetis.org
Du 23 au 25 juin/ dès 19h/gratuit.
Photo de une : photo d’ambiance du festival ©Lea Ambrogiani
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