Les différents polluants
- Ozone (O₃) :
- L’ozone est généré directement dans l’atmosphère par des réactions « photochimiques » sous l’influence du rayonnement solaire. Ces réactions transforment certains polluants, tels que les oxydes d’azote (NOx) et les composés organiques volatils (COV), en composés secondaires, parmi lesquels figurent l’ozone et d’autres composés irritants.
- Les principales sources de NOx et de COV incluent les émissions des véhicules automobiles, les émissions industrielles, les produits chimiques et les émissions agricoles.
- Dioxyde d’azote (NO₂) :
- Il est principalement émis par les véhicules automobiles, les centrales électriques, les installations industrielles et les processus de combustion.
- Les transports routiers sont souvent la principale source de NO₂ dans les zones urbaines.
- Particules fines (PM2.5 et PM10) :
- Les PM2.5 et PM10 sont générés par diverses activités humaines, notamment la combustion de combustibles fossiles (comme le charbon, le pétrole et le gaz naturel) dans les véhicules, les centrales électriques, les industries et les foyers domestiques.
- Les poussières provenant des routes non pavées, des chantiers de construction, des activités agricoles et des émissions industrielles contribuent également à la formation de PM10.
Une amélioration nuancée de l’indice ICAIR en Région Sud
Bonne nouvelle ! Selon l’indice ICAIRh la situation s’améliore depuis 2013. Sur le graphique ci-dessous, on voit que l’indice ICAIR 365 chute de 7.0 au maximum à 4.0. Ce qui montre donc que, tous principaux polluants de l’air confondus, la qualité de l’air s’améliore. Cependant, nous restons tout de même à un niveau 4 fois supérieur aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé.
La situation s’améliore en ce qui concerne la présence de dioxyde d’azote (NO2) dans l’air, c’est-à-dire les polluants liés à la mobilité. Dans l’ensemble, les niveaux de dioxyde d’azote (NO2) ont enregistré une baisse significative, variant entre 15% et 25%, dans les grandes villes de la région. Ce résultat positif est dû à l’amélioration technologique des véhicules, et les différentes actions locales en mobilité.
En revanche, n’en déplaise aux foyers qui cherchent à réduire leur facture d’électricité avec le bois de combustion, les particules fines (PM2.5 et PM10) produites par ce type de bois de chauffage seraient en nette augmentation. Dans l’agglomération de Gap, cette source contribue jusqu’à 69% des émissions de particules fines, tandis qu’elle représente 60% dans l’agglomération de Manosque et 53% à Marseille.
Et pour le climat, où en est-on ? Quel bilan pour dioxyde de carbone ?
La neutralité carbone, c’est l’équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant des activités humaines et la capacité des végétaux et de nos forêts à absorber le carbone émis. Pour réaliser cet objectif, il est impératif de réduire nos émissions de GES tout en renforçant la capacité de nos écosystèmes à absorber le dioxyde de carbone (CO₂) présent dans l’atmosphère.
À l’échelle régionale, les émissions de gaz à effet de serre s’élèvent à 37 millions de tonnes. Ces émissions sont principalement attribuables à l’industrie (42%) et au transport routier (27%). Actuellement, seulement 8% des émissions de carbone sont compensées dans la région.
Il existe des endroits en Région Sud qui atteignent déjà les objectifs de neutralité carbone. Ce sont les territoires les moins urbanisés… Les zones en rouge, elles, montrent une surcharge de CO² émis par rapport à ce qui est absorbé…
La situation se stabilise depuis 2017 pour les émissions à Marseille : 1 605 652 de tonnes en 2021. Idem pour la zone de Martigues qui comptabilise 5 181 873 de tonnes en 2021. La meilleure amélioration de ces trois territoires est celle de Fos avec une diminution d’1 million de tonnes de Co² pour un total en 2021 de 10 198 726 de tonnes ; (quantité la plus élevée de CO² dans la Métropole Aix-Marseille)
Des actions sont en cours pour décarboner les industries, les modes de déplacements et améliorer l’environnement sanitaire.
Retrouvez tous ces résultats sur l’interface CIGALE : https://cigale.atmosud.org/visualisation.php
Pour aller plus loin : https://www.atmosud.org/actualite/nouveau-secteur-demission-disponibledans-cigale-lutilisation-des-sols
Se concentrer sur l’impact des polluants sur la santé
Grâce aux données récoltées ces dernières années, des actions concrètes se développent sur l’impact de la pollution sur la santé. En concertation avec l’OMS et les autorités de santé en Région Sud, AtmoSud étudie les effets de la pollution de l’air sur les arrêts cardiaques, le syndrome de détresse respiratoire aiguë, la rhinite allergique, ainsi que le potentiel oxydant des particules.
Bien que des progrès notables aient été réalisés depuis 2013 en termes d’amélioration de la qualité de l’air, il demeure crucial de reconnaître que des défis sanitaires persistent pour atteindre des niveaux de concentration de polluants conformes aux recommandations de l’OMS.
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