Un parcours bien cadré et bien rôdé (6/6)

société

Quand il est arrivé dans les Hautes-Alpes depuis la Haute-Savoie, Nicolas Wagner avait dans sa besace un projet assez original : cultiver des champignons.

« J’ai suivi ma femme qui avait de la famille ici, raconte-t-il,  et j’avais été salarié agricole dans le maraîchage pendant plusieurs années. Je voulais m’installer, mais je cherchais autre chose, car j’en avais un peu fait le tour, poursuit-il. J’avais fait des stages et des formations dans des champignonnières et cela m’avait beaucoup plu. Donc, j’ai commencé à chercher un endroit pour m’installer. J’ai écrit à de nombreuses mairies et je me suis rendu à la chambre d’agri­culture pour obtenir la DJA. Une fois que j’ai trouvé le lieu grâce au Centre des monuments nationaux,  j’ai com­mencé le parcours à l’installation. J’ai trouvé que c’était plutôt bien cadré et bien rôdé. »

Une installation loin d’être évidente

Le jeune homme avoue que ce qui a été le plus difficile pour lui, c’est le calcul des investissements à réali­ser, qu’il avait sous-estimés. Mais il a réussi à trouver des solutions. « À ce moment-là, la chambre d’agriculture m’a été d’une aide précieuse pour changer mon plan d’exploitation. Ils m’ont aussi aidé à remplir les dos­siers pour la DDT. »

Le plus gros écueil auquel il s’est heurté, c’est l’obligation d’effectuer un stage dans le cadre de l’obtention de la DJA. Cependant, aucun cultivateur de champignons en vue dans le département. « Je ne me voyais pas partir un ou deux mois dans un autre département, alors j’ai fait un stage en apiculture, un domaine qui m’intéressait et qui me permettait de me créer une nouvelle expérience », explique-t-il.

L’importante de bien préparer son projet

Son projet étant atypique, il lui a été demandé de faire une étude de marché. Il avoue que cela lui a été bénéfique et lui a permis de confor­ter son projet.

« Pour ce qu’il y a au bout, cela vaut vraiment le coup de faire tout ce par­cours, confie-t-il. Je me suis bien pressé pour être dans les dates et être dans les clous pour aller le plus vite possible, car j’arrivais en fin de droits de chômage et je ne voulais pas être obligé de reprendre un emploi salarié. »

Aujourd’hui, Nicolas Wagner cultive des pleurottes dans les caves du fort de Mont-Dauphin, juste à côté des caves d’affinage du Bleu du Queyras. Et son volume de produc­tion affiche une courbe en pleine croissance. Il a même une année d’avance sur les chiffres annoncés dans son prévisionnel.

L’Espace Alpin

L’Espace Alpin est le journal agricole et rural des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes. Ce journal bimensuel est disponible sur abonnement sur lespace-alpin

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