En 2022, le tourisme niçois se frotte les mains

Christian Estrosi a de quoi arborer un large sourire ! « Nous avons une fréquentation en forte hausse qui, non seulement a rejoint l’année 2019, mais l’a même dépassée. Nous étions à 5 millions de visiteurs venant de l’extérieur, nous en sommes maintenant à 7, avec une clientèle majoritairement étrangère », explique le maire de Nice lors d’une de la conférence de presse présentant le bilan de la saison estivale. De quoi le transporter de joie : « Je suis très heureux, même fier, de notre ville, première destination touristique en France cet été et la quatrième en Europe. »

Nice dans le Top 5 du classement FreeNow

Pour avancer ce palmarès, Christian Estrosi fait référence au classement de la plateforme allemande de mobilité FreeNow, appartenant à la joint-venture Mercedes-Benz Mobility et BMW. Dans ce palmarès, Nice se hisse à la 4^e place des « destinations touristiques les plus populaires en Europe », derrière un trio composé de Vienne (1er), Faro (2e) et Salzbourg (3e). Dans l’Hexagone, la cité sudiste est loin devant Toulouse (2e) et Bordeaux (3e).

Petit bémol, dans le même communiqué, FreeNow précise : « En matière d’attrait touristique global (nombre de touristes en absolu), ce sont les villes de Barcelone (1re), Paris (2e) et Londres (3e) qui constituent le trio gagnant des destinations les plus populaires en Europe cette saison sur l’application ». Malgré cela, il est clair que cette nouvelle est encourageante pour un territoire qui n’a de cesse de valoriser son patrimoine et ses atouts touristiques. D’ailleurs, qu’importe pour Christian Estrosi : « Un moment comme celui-là, il faut tout simplement savoir le savourer ! »

Nice locomotive touristique du département

Avant d’ajouter : « Évidemment, on va nous expliquer que cela concerne la Côte d’Azur, le département. Oui, le chiffre d’affaires du département tous secteurs confondus est en progression de 16,5 % par rapport à la même période de l’année dernière. Mais il se trouve que chez nous, c’est encore plus élevé. J’affirme que Nice tire le reste du département ».

Pour y arriver, la perle niçoise compte sur le tourisme qualitatif plus que celui de masse. « Notre objectif : un tourisme d’art de vivre, tourné vers la culture, l’environnement, comme Prague, Salzbourg ou Florence », ajoute Estrosi sur un ton décidé. Pour le conforter dans cette affirmation tranchée, le maire affirme que le classement au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’année dernière, peut être considéré comme un accélérateur de cette bonne santé affichée.

Ce n’est d’ailleurs pas Éric Abihssira, président de la Fédération Hôtellerie Restauration et Tourisme Nice Côte d’Azur qui contredira son prédécesseur au micro : « La saison estivale 2022 a été excellente pour l’ensemble des professionnels du tourisme, avec un taux d’occupation, en cumul pour juin, juillet et août, supérieur aux 86 % et une dépense moyenne en augmentation de 20 % par rapport à 2019. »

La clientèle étrangère de nouveau majoritaire

Après des crus en 2020 et 2021 pour le moins décevants, crise sanitaire oblige, les choses sont revenues à la normale et les étrangers ont fait leur grand retour dans les rues et sur les plages. Selon les chiffres de la Ville, la clientèle étrangère représentait 56 % des nuitées hôtelières, au début de l’été. Parmi celle-ci, les Américains étaient en masse, en début de saison, avec 20 % des nuitées. Derrière eux, les Britanniques (15 %), les Allemands (8 %), les Italiens (7 %) et les Scandinaves (7 %) n’ont pas boudé leur plaisir. Si les Australiens ont fait leur retour, ce n’est pas le cas des Asiatiques qui ont, pour leur part, boudé la Promenade des Anglais.

Comme la municipalité ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, l’offre hôtelière niçoise va continuer de s’accroître avec 3 000 chambres supplémentaires en 2025. Ce qui se traduira, selon les perspectives de la municipalité, par 200 millions d’euros de retombées économiques pour le territoire et par la création de 2 000 emplois directs.